Le débat autour d’une taxe sur les produits sucrés en France a pris de l’ampleur ces dernières semaines, cristallisant des positions opposées au sein du gouvernement et de divers acteurs économiques. Cette mesure, incluse dans le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2025, vise à taxer les produits alimentaires transformés à haute teneur en sucre, dans le but de financer une partie du budget de la Sécurité sociale tout en répondant à des préoccupations sanitaires.
Taxe sur le sucre : une mesure encouragée pour des raisons sanitaires et budgétaires
Le 27 octobre 2024, la ministre de la Santé, Geneviève Darrieussecq, a exprimé son soutien à cette nouvelle taxe dans un entretien accordé à La Tribune Dimanche, en la justifiant par des arguments sanitaires. « Oui, je suis favorable à des taxes sur les sucres transformés », a-t-elle déclaré, soulignant que l’objectif principal est de sensibiliser la population aux dangers du sucre et d’encourager une meilleure alimentation.
Cette nouvelle taxe, qui n’a pas encore été adoptée, pourrait également constituer une source de financement complémentaire pour le budget de la Sécurité sociale, actuellement sous pression. Geneviève Darrieussecq est accompagnée dans son soutien par Laurent Saint-Martin, ministre du Budget, qui a mentionné que la taxe pourrait générer « quelques centaines de millions d’euros par an ».
Des divisions au sein du gouvernement
Cependant, cette proposition ne fait pas l’unanimité. Annie Genevard, ministre de l’Agriculture, s’est fermement opposée à cette mesure. Lors d’une interview donnée le 26 octobre 2024, elle a exprimé ses craintes quant à l’impact potentiel de la taxe sur l’industrie agroalimentaire française. Selon elle, une telle taxation risque de « mettre en péril des emplois » et d’affaiblir la compétitivité des entreprises françaises sur les marchés mondiaux. En effet, le secteur agroalimentaire joue un rôle clé dans l’économie française, et la ministre estime que cette taxe pourrait nuire à sa performance en imposant une charge supplémentaire aux entreprises.
Néanmoins, la raison principale avancée par le gouvernement pour justifier cette taxe repose sur la lutte contre l’obésité et les maladies liées à une consommation excessive de sucre. Selon la ministre de la Santé, il ne s’agit pas uniquement d’une mesure budgétaire, mais aussi d’une initiative de santé publique.
De 1997 à aujourd’hui, l’obésité a doublé en passant de 8,5 % à 17 % soit 9 millions de français.
Au delà du coût humain, l’obésité coûte 11 millards à notre système de santé.Le sucre étant le principal facteur d’obésité, j’ai fait voter un amendement visant à créer une taxe… pic.twitter.com/BUlT6mgznL
— Xavier IACOVELLI (@iacovellixavier) November 15, 2023
En France, comme dans de nombreux autres pays, la consommation de sucre est considérée comme un facteur majeur de l’épidémie d’obésité, et les taxes sur les produits sucrés sont souvent vues comme un moyen efficace de réduire cette consommation. Une solution qui a d’ailleurs porté ses fruits selon plusieurs études d’impact réalisées à l’étranger.
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Je me pose cette question, à quand une interdiction du glutamate monosodique, du Téflon et autres revêtements antiadhésifs inutiles et toxiques en cuisine ?
Trop de sucre transforme le goût des consommateurs, caramélise le sang et entraîne l’inconfort de subir le diabète et ses contraintes passé 50 ans,
de plus ce produit favorise l’obésité Morbide vu qu’il empêche le coeur de battre normalement, les poumons de fonctionner normalement, en bref risque d’AVC en période de faiblesse !