Taxe sur les billets d’avion : le nouveau gouvernement y est favorable et vous ?

Le gouvernement relance la piste d’une hausse de la taxe sur les billets d’avion, une mesure visant à doubler les recettes actuelles pour atteindre un milliard d’euros par an. Mais si cette décision se veut écologique et équitable, elle suscite l’opposition farouche des compagnies aériennes et des craintes économiques.

Rédigé par Anton Kunin, le 7 Jan 2025, à 10 h 45 min
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Portée par la ministre des Comptes publics, Amélie de Montchalin, la réforme vise une répartition plus juste de l’effort fiscal. Cependant, les compagnies redoutent une hausse des prix, une baisse de la demande et un impact sur la compétitivité de la France.

Une taxe ambitieuse pour des objectifs écologiques et fiscaux

Le nouveau gouvernement s’attelle à l’ambitieuse réforme de la taxe sur les billets d’avion (TSBA), prévue dans le précédent budget du gouvernement Barnier. Dans un entretien au Parisien, Amélie de Montchalin, la ministre des Comptes publics, s’y est dite favorable et l’a qualifiée de « mesure de justice fiscale et écologique ». En effet, 20 % des voyageurs les plus aisés sont responsables de plus de la moitié des dépenses en transport aérien, justifiant une taxation ciblée. Cette réforme multiplierait par deux les recettes actuelles, les portant à un milliard d’euros par an.

Les nouveaux barèmes prévoient d’importantes augmentations : de 2,63 à 9,50 euros pour les vols européens en classe économique, et jusqu’à 120 euros pour les longs courriers en classe Affaires. Si ces taxes paraissent marginales sur les billets haut de gamme, elles pourraient dissuader certains voyageurs en classe économique, impactant directement la demande.

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Les compagnies aériennes redoutent des répercussions économiques

L’annonce de cette hausse ravive les inquiétudes du secteur aérien. Les compagnies aériennes, notamment Air France et Ryanair, ont déjà anticipé des pertes potentielles et envisagent des ajustements drastiques, comme l’annonce par Ryanair d’une réduction d’activité en France. Ces compagnies, déjà contraintes d’investir massivement dans la décarbonation de leur flotte, dénoncent un alourdissement fiscal qui nuit à leur compétitivité.

Les professionnels alertent également sur les risques économiques : hausse des prix pour les consommateurs, perte d’attractivité des aéroports français et détournement des flux vers d’autres hubs européens. À leurs yeux, cette surtaxe pourrait paradoxalement freiner les investissements nécessaires à une aviation plus durable.

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Journaliste de formation, Anton écrit des articles sur le changement climatique, la pollution, les énergies, les transports, ainsi que sur les animaux et la...

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