Trente-six ans après l’explosion de la centrale nucléaire, Tchernobyl inquiète encore. Alors que l’armée russe a occupé le site plusieurs semaines, le système qui permet de contrôler son niveau de radioactivité ne fonctionnerait plus.
Le système de contrôle de la radioactivité Tchernobyl ne fonctionne plus
Tchernobyl, la tristement célèbre ville abritant la centrale nucléaire à l’origine d’une grave catastrophe sanitaire et écologique, fait encore parler d’elle. Elle est, en effet, située à une centaine de kilomètres du nord de Kiev, la capitale de l’Ukraine. Trente-six ans après la terrible explosion, son système permettant de contrôler son niveau de radioactivité ne serait plus en état de fonctionner.
C’est ce qu’a annoncé Evguen Kramarenko, à la tête de l’agence d’État chargée de la zone interdite de Tchernobyl, le 13 avril 2022. « Les serveurs qui gèrent ces informations ont disparu (…) nous ne pouvons pas dire si (la zone) est entièrement sans danger » et « tant que l’électricité n’est pas rétablie et que les employés n’ont pas l’autorisation des forces armées de se rendre dans les points de contrôle de la radioactivité, nous ne pouvons pas évaluer les dommages subis », lit-on dans la presse.
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Les soldats russes « risquent de ressentir les effets de la radiation »
Selon Evguen Kramarenko, pendant les cinq semaines durant lesquelles les soldats russes ont occupé le site de Tchernobyl, ils auraient créé un réseau souterrain. L’armée y aurait enterré « à de multiples endroits » du matériel, notamment des tentes et « des équipements lourds ». Elle aurait aussi créé des cuisines souterraines et des fortifications.
Parmi les fortifications qui ont été construites, l’une d’elles se situe « près d’un site pour le dépôt provisoire de déchets radioactifs ». Cela signifie que les soldats risquent de ressentir les effets de la radiation, « certains d’ici un mois, d’autres d’ici des années » a détaillé Evguen Kramarenko. Les conséquences du passage de l’armée russe sur le site de Tchernobyl sont encore difficiles à évaluer. Aux dernières nouvelles, l’Autorité de sûreté nucléaire ukrainienne a annoncé qu’elle aurait enregistré un pic de radiation en février 2022.
Illustration bannière : iStock.
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