Sollicitations en dehors des heures de bureau, sentiment d’isolement, douleurs musculaires ou squelettiques… : nombreux sont les salariés à mal vivre le télétravail.
Télétravail : sentiment d’isolement et douleurs musculosquelettiques sont au menu
Globalement, les salariés français qui télétravaillent (plus ou moins fréquemment) sont contents de pouvoir le faire. D’après une grande enquête sur le sujet menée par la CGT, 83 % des salariés vivent bien leur télétravail, dont plus de la moitié « très bien » (43 % du total). Dans le même temps, 17 % vivent mal le télétravail.
Et lorsqu’on les interroge sur la présence ou non dans leur vie de télétravailleur de tel ou tel problème, il s’avère qu’ils sont très nombreux à être concernés.
Sur le plan du bien-être psychique tout d’abord, les deux tiers (66 %) des salariés en télétravail déclarent avoir déjà ressenti de l’isolement. Pour 42 % du total, ce sentiment est occasionnel mais pour près d’un quart (24 % du total des salariés en télétravail), il est fréquent.
Par ailleurs, 12 % avouent avoir augmenté leur consommation d’alcool et 21 % leur consommation de café, thé ou boissons énergisantes.
S’agissant de leur santé physique, 4 salariés en télétravail sur 10 (39 %) disent ressentir davantage de douleurs musculaires ou squelettiques depuis qu’ils sont en télétravail.
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Le télétravail a flouté les frontières entre vie professionnelle et vie personnelle
La nouveauté du télétravail pour la société française a aussi été synonyme d’un mauvais respect des frontières entre vie professionnelle et vie personnelle. Plus des deux tiers des salariés en télétravail (69 %) ont ainsi déclaré travailler au moins « de temps en temps » en dehors de leurs horaires normaux de travail. Pour 18 %, c’est même fréquent (plus de la moitié du temps).
S’agissant des sollicitations, un salarié en télétravail sur dix est fréquemment sollicité en dehors des horaires de travail, et 29 % le sont occasionnellement au cours de leur semaine. Au total, 47,8 % des salariés en télétravail ont déjà reçu des SMS sur leur téléphone personnel en dehors de leurs heures de travail, cela arrive même fréquemment à 9,4 % des salariés.
Plus de la moitié des salariés en télétravail racontent par ailleurs que leur employeur n’a pas formalisé de plages horaires où le salarié doit être joignable, alors même qu’il s’agit d’une obligation légale, rappelle la CGT.
Des surcoûts à la charge du salarié
La grande majorité des salariés en télétravail ont dû prendre en charge les surcoûts, l’employeur ne participant pas aux frais engendrés (écran, siège ergonomique ou autre équipements…) et 19 % déclarent ne plus recevoir de participation à leurs frais de repas.
Un tiers des salariés n’ont pas d’espace dédié et isolé pour travailler à domicile et pour 25 %, ils doivent s’occuper de leurs enfants en même temps.
Le tableau n’est pas totalement sombre pour autant puisque les salariés sont également nombreux à percevoir des aspects positifs du télétravail. La même enquête de la CGT nous apprend que 72 % des salariés peuvent adapter leurs horaires de travail lorsqu’ils sont en télétravail. Par ailleurs, 34 % déclarent que leur charge de travail a diminué depuis qu’ils sont passés en télétravail, et 34,6 % déclarent que leur temps de travail a diminué.
Illustration bannière : Le télétravail est souvent accompagné d’une hausse du temps de travail, de stress supplémentaire et d’un surcoût financier – © Nattakorn_Maneerat
A lire absolument
Ah bon ?
Moi je n’ai jamais été aussi heureux. Un cas isolé ? Pas autour de moi en tout cas.
J’ai du temps pour ma famille (école, maladie…) et j’ai mon rameur à 3m pour faire du sport.
Exit les ragots du travail également 🙂
D’ailleurs je suis bien plus productif dans le silence monacale que dans le brouah du bureau.