Pas question de porter les feuilles mortes à la déchetterie ou de les faire partir dans le sac des déchets verts : elles sont un véritable cadeau pour tout jardinier qui se respecte ! Apprenons aujourd’hui à fabriquer un terreau de feuilles mortes afin d’obtenir un excellent terreau pour nos prochaines plantations…
Ramassez les feuilles mortes pour en faire un terreau
Procédez au ramassage des feuilles mortes un jour sans vent.
Utilisez un balai-brosse sur les surfaces dallées ou un grand râteau à larges dents sur les petites surfaces herbeuses. Sur une pelouse plus importante, la dernière tonte de la saison permettra de ramasser feuilles et herbe coupée : mettez votre tondeuse sur position haute afin qu’elle puisse aspirer et broyer les feuilles.
Si un peu de gazon se mélange à ce broyat, ce n’est pas grave : il apportera un peu d’azote et permettra la décomposition plus rapide des feuilles.
Si vous avez rassemblé les feuilles mortes avec un râteau ou un balai, formez un andain et passez la tondeuse dessus pour les broyer.
Quant à l’utilisation d’un souffleur de feuilles, nous vous la déconseillons : c’est peu efficace, ça pollue et ça dérange la petite biodiversité de votre jardin ainsi que la plupart de vos voisins !
Quelles feuilles pour un bon terreau ?
Attention toutes les feuilles ne se valent pas pour la fabrication d’un terreau, d’un paillage ou d’un compost. On peut employer toutes les feuilles des arbres caduques, mais certaines plus épaisses et coriaces sont plus longues à se décomposer que d’autres, comme par exemple le platane, le hêtre, le laurier ou encore le chêne, qu’il vaudra toujours mieux broyer finement avant de les ajouter.
Il faut éviter aussi de mettre des feuilles de noyer, qui contiennent un tanin puissant et nocif, ainsi que les aiguilles des résineux.
Bien sûr, il est essentiel d’écarter les feuilles d’arbres malades : rosiers présentant des taches noires ou de l’oïdium, feuilles de marronniers touchés par la chenille Cameraria ohridella, de poiriers atteints de rouille grillagée… Elles risqueraient de contaminer votre terreau et donc d’influer sur les prochaines récoltes.
Il faut ramasser les feuilles quand elles sont humides, sans être toutefois gorgées d’eau.
Le terreau de feuilles mortes
Fin, aéré et pauvre en substances nutritives, le terreau de feuilles mortes est un amendement léger et humifère, idéal pour alléger les sols compacts. Il peut également entrer dans la composition de substrats pour les semis et les boutures.
Comment fabriquer son terreau à partir de feuilles mortes ?
Il y a deux manières de procéder :
- Remplir des sacs de feuilles mortes, y ajouter du compost et refermer le sac. Faire plusieurs trous dans le sac afin de créer une aération.
- Préparer un bac avec 4 piquets et un grillage ou à l’aide de vieilles palettes de récupération. Remplir le bac avec des feuilles broyées très humides et recouvrir l’ensemble d’une couche de terre, de terreau de feuilles de l’année précédente pour l’ensemencer en micro-organismes. On peut aussi procéder par couches alternées de 20-30 centimètres. Ce tas doit toujours rester humide.
Quelle que soit la méthode choisie, ce genre de compostage doit se faire dans une partie ombragée du jardin. Si vous avez opté pour la solution tas, il va falloir l’aérer et l’humidifier régulièrement. On peut le retourner tous les six mois.
À savoir : 4 m3 de feuilles mortes donneront plus ou moins 1 m3 de terreau.
Le terreau de feuilles mortes mûrit en un an, mais pour un produit d’une qualité supérieure, mieux vaut attendre encore une ou deux années.
Astuces pour activer la décomposition des feuilles mortes
Les feuilles mortes étant principalement composées de carbone, il est judicieux de rétablir un équilibre avec de l’azote pour une décomposition plus rapide. Pour cela, on peut se servir de l’ortie fraîche (mais sans les graines pour ne pas ensemencer le terreau).
Si vous n’en avez pas, vous pouvez toujours utiliser des restes de purin d’ortie ou de la consoude.
Saviez-vous tout ce qu’il est possible de faire avec les feuilles mortes au jardin ?
- un compost
- un paillage pour les plantes les plus fragiles
- un terreau riche en nutriments
- des abris pour la faune sauvage du jardin comme par exemple les hérissons