Et si la route était plus écolo que le train ? C’est en tout cas le pari du constructeur Tesla et de son fondateur Elon Musk qui ambitionne de convaincre les transporteurs de rouler électrique.
Le Tesla Semi, un semi-remorque capable de faire 800 km sans recharger
Tesla Semi, le premier semi-remorque électrique et autonome prévu pour une commercialisation proche, a été dévoilé en grande pompe à Las Vegas la semaine dernière, devant une salle remplie de journalistes, investisseurs et clients de Tesla.
Ce véhicule est capable d’atteindre la vitesse de 100 km/h en tout juste cinq secondes, ou en 20 secondes lorsqu’il transporte un chargement de 35 tonnes. Ses batteries ont assez d’énergie pour rouler 800 km. Selon Elon Musk, étant donné que la plupart des missions des chauffeurs routiers les font rouler moins de 400 km par livraison, avec ce véhicule ils peuvent aisément faire l’aller-retour sans recharger.
La cabine du Tesla Semi comporte un seul siège situé au centre, et de larges vitres à l’avant, sur la gauche et sur la droite, offrant une visibilité maximale. Des deux côtés du volant sont placés deux écrans : l’un sert de rétroviseur et l’autre affiche les données de navigation.
Le transport par camion électrique, une question de coûts
Si Elon Musk met en avant de moindres émissions de CO2 que permet d’atteindre le moteur électrique, il compte avant tout séduire ses futurs clients avec un autre argument : le coût. Selon le fondateur de Tesla, en y ajoutant les frais d’essence et les assurances, le transport par camion électrique coûte 20 % moins cher par kilomètre que le transport par camion diesel. Mieux encore, faire circuler un convoi de plusieurs semi-remorques coûterait moins cher que d’effectuer le transport d’une charge équivalente par le train. Autre avantage : grâce à la conduite autonome, la probabilité d’un accident est dix fois moins élevée qu’avec un semi-remorque traditionnel.
L’époque où les premiers chauffeurs routiers rouleront à l’électrique est toutefois assez lointaine : la production de ces véhicules ne devrait pas commencer avant décembre 2019. Quant à leur adoption par les sociétés de transport de marchandises, elle risque de ne pas être immédiate, étant donné le long délai d’amortissement d’un véhicule.
Illustration bannière : Le camion Tesla – Capture d’écran Youtube
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C’était à Hawthorne, pas à Vegas.