Alors que les Jeux Olympiques de Sotchi battent son plein et que le biathlon connaît un grand succès, une polémique est née. Le point faisant débat concerne l’utilisation du plomb dans les épreuves de tir, qui constitue une source de pollution « méconnue et négligée » par tous.
Jeux Olympiques : halte au plomb !
C’est un biologiste de l’Université de Guelph qui s’est élevé contre la discipline. Vernon Thomas tire la sonnette d’alarme, estimant que la source de pollution pourrait passer totalement inaperçue.
Le scientifique vient de publier un article dans le nouveau numéro de Environmental Policy and Law1, et appelle donc le Comité Olympique International à bannir l’usage des tirs au plomb. Il explique que les tirs au plomb ont un impact négatif direct sur les voies navigables et les animaux, notamment les oiseaux.
Le problème dépasse donc largement le cadre des Jeux Olympiques, même s’il est directement lié à l’épreuve. Durant les JO, le plomb n’atterrit pas dans la nature mais dans une cible, est recyclé. Vernon Thomas est néanmoins plutôt préoccupé par la quantité de plomb lâchée durant les quatre ans qui séparent les JO d’hiver dans chaque pays.
Des milliers de tonnes de plomb dans la nature
Il estime ainsi que chaque participant aux JO, pratiquant assidûment la discipline, tire 1000 coups par semaine.
Cela représente plusieurs tonnes de plomb, non recyclé, ce qui pose des risques toxiques conséquents, pour la faune sauvage en contact direct mais également pour les nappes phréatiques.
Le plomb reste néanmoins le seul matériau approuvé par la Fédération Internationale de Tir, qui supervise les épreuves olympiques. Des alternatives non toxiques, comme le tire à l’acier, ont pourtant été valables durant 20 ans. Selon le biologiste, bannir le plomb des jeux olympiques ferait changer les pratiques d’autres compétitions et donc forceraient les tireurs à faire la transition.
On estime que les voies navigables sont particulièrement touchées par ce type de pollution et que 4 % des oiseaux aquatiques meurent chaque année aux Etats-Unis par ingestion de plomb. En France, ce n’est pas brillant non plus puisque 6000 tonnes de plombs sont déversées dans la nature par les chasseurs.
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Quelques statistiques :
- Kilos de plomb répandus dans la nature par les chasseurs
- Production mondiale de plomb
- Kilos de Plomb rejeté dans l’air en France
Lisez aussi sur le plomb :
- 2030, la fin du plomb
- Quand l’alimentation a du plomb dans l’aile
- Cosmétiques. Votre rouge à lèvres, avec ou sans plomb ?
Illustration bannière : Niels Noordhoek // (1) Banning the Use of Lead Shot : Options for the International Olympic Committee
Les tirs d’entrainement, sur cible, se font devant une dune artificielle. Le sable est tamisé et le contenu recyclé (en France). Ce que ce monsieur fait, c’est comparer la pollution d’un Solex à celle d’un 4×4 (qui dégage aussi du plomb…).
Bonjour,
Concernant le tir ,l’ensemble des stands de tir sont soumis a des dépollutions régulières des buttes de tir.Pour la partie tir air comprimé les stands sont intérieurs et donc la récuparation du plomb est systèmatique.De plus une bonne partie des balles sont a chemise de cuivre donc le plomb ne subit pas l’érosion de l’eau pendant sont séjour dans la butte de tir.
Cordialement
Ar
bonjour
verifier vos informations je crois que le plomb de chasse est remplacé
par un autre materiau depuis plusieurs années!!!!!!!
En ce qui concerne les 6000 tonnes de plomb déversés dans la nature par les chasseurs; il suffit tout simplement d’interdire la chasse.
Comme on le sait maintenant, il faut mettre des balises en place et trouver, pour tous, une alternative au plomb. Il me semble un problème très facile à régler parmi tous les problèmes d’environnements qui existent. Il suffit, comme d’habitude, d’une volonté de la direction de cette discipline…. alors, svp, passez aux actes. !!
Madame, Monsieur,
Tout à fait d’accord avec Monsieur Vernon Thomas, pour interdire les tirs au plomb.Imaginez le gâchis dans la nature,6000 tonnes et plus de débris de plomb dans la nature.
D’autant plus qu’il y a des solutions de rechanges très écologiques et en plus avec des facilités d’une disponibilité étourdissante!
En terminant je tiens à vous remercier chaleureusement de permettre de donner notre avis, sur un sujet qui est d’une facilité enfantine à solutionner!
Madame Monsieur, veillez l’expression de mes considérations.
André Chrétien.
Fin juin, je défends mon cerisier contre les hordes de pigeons qui s’y abattent avec arrogance. Les systèmes anti-pigeons ne sont pas très efficaces malgré les 3 appareils mis en place. De guerre lasse, comme le colonel du même nom, j’ai acheté une carabine à plomb. Et la traque commence tôt le matin, puis vers 17:00h. Planqué dans le coin d’une fenêtre, je les attends puis, tout à coup, subrepticement, en voilà un, puis 5 puis 10.
J’ajuste mon tour ; volée de plumes : en voilà un qui ne reviendra pas de si tôt. Et tout le monde deguepit dans un grand bruissement d’ailes. Mes cerises sont sauvée pour quelques heures.
Mais pas fier de moi d’avoir mis ainsi quelques grammes de plomb dans la nature.
N’existe-t-il pas autre chose que du plomb pour faire des plombs ? Du fer, du bois, du bois compressé comme les pellets ? Que font nos ingénieurs ingénieux ?
Monsieur Le Mouellic (sûrement breton !), mon grand-père utilisait du gros sel pour faire fuir les oiseaux avec sa carabine, mais j’étais bien trop jeune à l’époque pour me rappeler comment il faisait pour en mettre dans les….douilles, les balles, les…je-ne-sais-pas-quoi.
Lui sauvait son pêcher et son prunier-mirabelles !
Si quelqu’un connaît le mode d’emploi, c’était très efficace, merci de le donner à Monsieur Mouellic !!! 🙂
ça nous plombe la nature , donc la vie.