Toilettes sèches : chassez les préjugés !
Les toilettes sèches sont de plus en plus plébiscitées quand on parle de réduire la consommation d’eau. Pratiques, écologiques, et économiques, elles commencent à convaincre mais souffrent toujours de nombreux préjugés. consoGlobe fait le point sur les idées reçues sur les toilettes sèches.

Pour beaucoup, les toilettes sèches sont encore un lieu un peu bizarre situé au fond d’un jardin où seuls les hippies écolo se rendent pour se soulager, refusant le confort moderne des toilettes à chasse d’eau, si pratiques. Les toilettes sèches souffrent ainsi de nombreux préjugés : non ce n’est pas sale, non, cela n’est pas malodorant, et oui c’est hygiénique ! Et surtout, cela ne gaspille pas d’eau.
Préjugé n°1 : les toilettes sèches, ça sent mauvais
Depuis toujours ou presque, vous avez l’habitude d’utiliser les toilettes à chasse d’eau. C’est très pratique, vous faites vos besoins, vous tirez la chasse et ni vu ni connu, tout disparaît sans laisser de trace. À priori, pas vraiment d’odeurs persistantes donc.
Pour les toilettes sèches, l’idée qu’un « bac » ou « réservoir » recueillant pour une période donnée urine et excréments, donne l’impression à certains d’avoir déjà dans les narines une odeur fétide qui s’installe… Et bien non ! Les toilettes sèches ne sentent pas mauvais.

Commencer dans le jardin en été pour s’habituer – © AJSTUDIO PHOTOGRAPHY
Lorsque vous vous rendez aux toilettes, vos besoins sont plus ou moins riches en azote. En les recouvrant de sciure ou de copeaux de bois, l’humidité favorable à la fermentation et au développement des odeurs est absorbée.
Le rapport Carbone/Azote permet alors d’enclencher le processus de compostage. En général, deux louches de sciure sont recommandées pour que le rapport Carbone/Azote soit optimal pour la production de compost. Vous pouvez utiliser les copeaux de bois également, plus maniables mais moins absorbant ou une autre matière végétale sèche comme la paille séchée ou le chanvre.
Préjugé n°2 : Les toilettes sèches, c’est compliqué !
Illustration bannière : Plus écolo aux toilettes avec les toilettes sèches – © Irving Sandoval
A lire absolument





L’assainissement collectif est un vrai progrès le caca sciure ne peut être que marginal,la plupart des gens ne voulant pas s’emmerd..!
La chasse d’eau est extraordinaire, elle assure la propreté,la séparation avec les gaz odorants et le transport vers la station de traitement,c’est un vrai progrès ! Dans les zones isolées,ce système peut avoir un intérêt, mais il faut être motivé…
Votre intervention est un peu l’éloge du W-C à chasse et l’épuration des eaux usées. Je suis tout à fait d’accord avec vous pour dire que les toilettes sèches ne sont pas pour les habitants des villes. Par ailleurs, je suis le premier à clamer que les W-C à chasse (économique) doivent être maintenus en ville, et même en zones rurales pour ceux qui ne souhaitent pas utiliser une toilette sèche.
Par contre, je clame aussi, que le système de tout à l’égout, obéissant à la même logique que le « tout à la poubelle », avec l’épuration des eaux est une nuisance environnementale majeure. La solution de l’avenir est l’abandon total des systèmes d’épuration actuels et la valorisation intégrale des eaux usées collectées sélectivement. La collecte se fera avec deux réseaux d’égouts séparés. Les eaux du W-C serviront à imprégner dans les centres des déchets cellulosique avant compostage, tandis que les eaux-grises (savonneuses), après clarification à la lumière (photo-épuration), serviront pour l’irrigation. Les eaux usées ne sont pas des déchets, mais des ressources valorisables. Elles ne deviennent déchet qu’au moment où l’on les mélange. C’est l’épuration qui en fait un déchet dangereux.
En zones rurales, la situation est plus simple. Dans tous les cas les eaux savonneuses pourront servir pour l’irrigation du jardin soit sans traitement préalable soit après clarification à la lumière. Ceux qui utilisent un W-C leurs eaux fécales seront acheminées vers les centres d’imprégnation et de compostage par vidange. Ceux qui optent pour la toilette sèche, leurs frais liés au traitement des eaux usées s’annuleront. C’est l’application directe du principe de pollueur-payeur. Pour en savoir plus, consulter le site eautarcie.org.
N’ayant pas encore de toilettes sèches chez moi, je voudrais savoir s’il faut rincer le seau après l’avoir vidé au compost du jardin, je suppose que c’est un seau en inox !
C’est une décision sage d’opter pour l’usage d’une bonne toilette sèche.
Le seau de la TLB (toilette à litière biomaîtrisée) après vidange dans le carré à compost, doit être rincé. Ceux qui, pour différentes raisons (santé, temps, ou autres) ne peuvent ou ne veulent pas manipuler la fourche dans le tas de compost, optent pour le compostage de surface, probablement encore plus efficace pour régénérer le sol du jardin que le compostage en tas. C’est ainsi qu’un sol argileux et compact devient friable et un sol sablonneux devient un sol riche et fertile.
Pour en savoir plus, lire le chapitre intitulé « Compostage des déjections humaines » sur le site eautarcie.org.
Ca fait 3 ans que j’ai installe une toilette seche chez moi. Le proces pour composter ces choses est assez longue, si on veut etre sur d’eliminer les bacterie. Mais je trouve que ca fait plaisir d’adopter cette systeme, meme si des fois en plein hiver on a pas envie d’aller dans le jardin avec le seau.
Ne vous compliquez la vie avec le compostage en tas, demandant un travail dur pour retourner le compost, puis pour épandre. Le compostage de surface des effluents de la TLB (toilette à litière biomaîtrisée) est alors la solution pour vous. La description de cette méthode se trouve sur le site eautarcie.org.
La peur des bactéries attire les maladies infectieuses comme un aimant la limaille de fer. C’est précisément la désinfection avec des biocides toxiques et l’élimination de tout ce qui vit (comme micro-organisme) dans notre entourage qui fragilise notre santé. Sachez que les plantes cultivées n’assimilent pas les bactéries. Après avoir lavé vos légumes – ceux achetés dans le commerce courant ou cultivé sur compost de déjection dans votre jardin – contiennent (heureusement) suffisamment de bactéries de contamination fécale pour stimuler votre système immunitaire. En fait la présence de ces bactéries réputées « pathogènes » est nécessaire pour maintenir en bon état de fonctionnement notre système immunitaire. Lorsqu’on se prive du stimuli de notre immunité par les germes pathogènes, à l’instar d’un muscle qui ne travaille pas, notre système immunitaire s’affaiblit aussi de plus en plus. Les premiers signes de l’affaiblissement sont la sensibilité aux maladies virales (grippes, rhumes, etc.) et aussi l’allergie. Pensez-y.
Lire le chapitre « Le chlore et l’irradiation UV » sur le site eautarcie.org.
Il y’a 2 ans que j’ai opté pour les toilettes sèches dans une petite exploitation agricole, qui se réalise en petites étapes.
Mais, le constructeur n’est pas encore motivé et retarde leur construction comme prétexte:
l’odeur
l’extraction
Toutefois, notre ancienne maison qui se trouve dans la même localité est équipée d’une toilette sèche, formée de 2 étages communicantes par 2 petites trous ou fenêtres et qui se trouve isolé mais bien construite et bien propre, elle n’est pas habitée mais les toilettes sont utilisables encore, sans danger ni risque.
Pour moi c’est une solution idéale mais l’eau est nécessaire pour se laver et la quantité de l’eau utilisée demande plus de matière et déchets surtout dans les villes où ces matières sont encore rares
Auto constructeur d’une maison écologique ossature bois, ma première réalisation s’est portée sur le site du chantier sur un avis de jardin utilisé comme bureau/réfectoire/stock outils, et un wc dans une pièce attenante.
Cet ensemble n’étant pas raccordé ni eau potable, ni eaux usées, J’ai retenu la solution toilette sèche. La sciure et les copeaux issus du chantier ont été mis en sac pour être utilisé dans ce wc.
Satisfacti
Dans bien de cas la solution au problèmes des toilettes est la TLB (toilette à litière biomaîtrisée). Son prix est dérisoire par rapport à ceux des toilettes sèches avec séparation de l’urine. Il faut cependant veiller à la beauté du meuble qui abrite le seau. A la limite le style de ce meuble, qui prend la place d’un W-C à l’intérieur de l’habitation, peut même s’apparenter à celui du mobilier de la maison.
Un bon conseil: La sciure et les copeaux de bois n’est pas la litière idéale. Si vous avez la possibilité, faites votre litière au départ des déchets de votre jardin (feuilles mortes, plantes arrachées, tonte de gazon séchée, taille de haies et des arbres, cartons d’emballage déchiqueté, mais aussi de la paille de papier de destructeur de documents, etc.). Les déchets de jardin sont de préférence broyés soit à l’aide de votre tondeuse à gazon, soit à l’aide d’un broyeur à végétaux. La litière idéale contient des végétaux verts broyés et séchés. Avec les feuilles ils apportent un sorte de « souffle de vie » dans votre toilette.
Une petite astuce: Pour la meilleure maîtrise des odeurs, éviter de « trôner » trop longtemps, et dès l’émission des selles les couvrir avec le papier de toilette et un peu de litière. Aussitôt après, humidifier la couverture ainsi faite à l’aide d’un pulvérisateur de fleurs rempli d’eau claire. L’humidification en urinant sur la couverture de litière est encore plus efficace…
C’est vraiment super les toilettes sèches: YAKA vider au compost! Quelque chose me dit que ce n’est peut-être pas aussi simple pour tout le monde, je pense par exemple à ceux qui vivent en immeuble, et pas forcément par choix… Alors il faut le dire: chier dans la sciure, c’est pas encore à la portée de tout le monde!
Juste pour vous dire que j’apprécie votre « commentaire…
depuis « volem rien foutre al païs » , on s’est lancé. un déclic en quelque sorte.
j’ai récupéré un regard en béton…50×50 env.
on a installé dedans un gros bidon de peinture vide,
et Dessus on a taillé un contreplaqué marine qui vient couvrir le bloc-regard.Dans celui ci on a inclus une lunette (le siège) d’un ex WC.
c’est très simple. de la sciure de bois, et un petit pot pour récupérer les papiers que je n’aime pas mélanger.
le tout va ensuite directement au compost.
Nous apprécions ces moments de pleine nature, en accord avec une certaine étique que nos défendons depuis de nombreuses années.
Je recommande cette société qui assure vraiment.. en tous points! lesateliersioland.com
oui j’ai des toilettes sèches et j’en suis très contente, sur tous les plans et notamment celui d’être responsable de mes déchets. Seulement, je ne connais pas exactement les lois d’assainissement lorsque l’on a des toilettes sèches mais que l’on a à traîter les eaux de cuisine et des douches, est-ce nécessaire d’avoir une fosse septique quand même. Où puis-je trouver ces renseignements? Merci
En France et en Belgique les toilettes sèches sont autorisées, sous certaines conditions. Le législateur des deux pays n’a, malheureusement pas prévu le cas des ménages qui ne produisent pas d’eaux fécales. De ce fait, pour le traitement de leurs eaux savonneuses, on leur impose les mêmes solutions chères et inutiles dans leur cas, que pour les eaux usées contenant aussi les eaux du W-C.
Lorsque en été, on irrigue ses plantes du jardin avec les eaux savonneuses sans le moindre traitement préalable, l’impact environnemental est nul sur les eaux souterraines mais aussi sur les plantes. En hiver, les eaux savonneuses (sans les eaux fécales) peuvent être déversées dans une fosse septique qui devient fosse à eaux-grises, dont le trop-plein peut être dispersé dans le sol, sans la moindre nuisances. Consultez le site eautarcie.org à ce sujet.
Quand on ne produit plus eaux-vannes issues d’un W-C, le traitement des eaux-grises (savonneuses) est très simple. En matière de traitement sélectif des eaux-grises il y a encore un vide juridique. La seule chose que les règlements prévoient est la possibilité de diminuer la taille des installations d’épuration. Malheureusement, même compte tenu de cette facilité, l’épuration (complètement inutile) des eaux-grises occasionne des frais élevés. Le législateur n’a pas encore pris en considération les différences qui existent entre les eaux usées mélangées (eaux-vannes + eaux-grises) et les eaux grises seules. Ces dernières peuvent en fait servir à l’irrigation du jardin sans le moindre traitement préalable, et sans provoquer la moindre nuisance, ni au niveau des eaux souterraines ni pour les plantes cultivées.
Sur le site eautarcie.org vous trouverez la description détaillée des différentes options pour valoriser vos eaux savonneuses. Cliquer sur « Plan du site », puis « Documentation » et aller plus bas aux « Articles ». Vous y trouverez une série d’articles téléchargeables, notamment celui intitulé « La valorisation des eaux-grises ».
Depuis plusieurs années, nous utilisons des toilettes sèches, et nous ne le regrettons pas, bien au contraire ! vider la cuve tous les 3 ou 4 jours n’est rien en comparaison des désagréments des fosses septiques qu’il faut faire vidanger régulièrement, sinon risque d’engorgement, mauvaises odeurs ponctuellement, ect …. et c’est un + pour l’environnement, il faut seulement faire la démarche de l’esprit pour mettre en place cette méthode toute simple !
Félicitations pour votre démarche vers la gestion durable des eaux! Cependant, vous pouvez aller plus loin sur ce chemin, en amont et en aval de l’usage domestique de l’eau. C’est la démarche de l’EAUTARCIE.
En amont, on récupère l’eau de pluie suivant le système PLUVALOR. Ici, le but n’est pas d’économiser l’eau de ville, mais la protection de la santé de la famille. A cette fin, on réservera l’eau de pluie filtrée de haute qualité en priorité à la boisson et à la cuisson des aliments et aussi pour le bain du bébé et les soins de beauté et des cheveux. Lorsque le toit est trop petit pour couvrir les besoins en eau du ménage, on raccordera le W-C (du moins ceux qu en ont), les robinets du garage et du jardin à titre permanent à l’eau de ville. On économisera l’eau de pluie de haute qualité pour les usages plus nobles.
En aval de l’usage de l’eau, savez-vous que les eaux savonneuses (vaisselle, bain, lessive, nettoyage) s’épurent parfaitement toute seule, sans la moindre intervention. A ce sujet faites l’expérience suivante: Préparez quelques litres du mélange de ces eaux et versez-la dans une bassine installée au soleil dans le jardin. Après 5 à 20 jours, l’eau initialement trouble devient limpide et complètement inodore. Analysée au laboratoire elle répond aux normes les plus sévères.
Conclusion: lorsqu’on ne produit plus d’eaux-vannes (issues des W-C), l’épuration des eaux-grises, même avec des plantes, devient complètement inutile.
L’autre expérience consiste à verser les eaux savonneuses aux pieds de vos plantes cultivées, sans le moindre traitement ou clarification préalable. Afin de limiter l’évaporation, mettez aussi une couche de 2 à 3 cm de tonte de gazon, de feuilles mortes ou même du carton d’emballage déchiqueté et humide sur le sol autour de vos plantes irriguées avec les eaux-grises. Les lombrics qui ne tarderont pas à apparaître, élimineront cette couverture du sol au bout de une ou deux semaines. Après cela, afin de nourrir nos travailleurs bénévoles du sol (les lombrics), cette opération doit être répétée plusieurs fois. Cela freinera la levée des plantes adventices – dites « mauvaises herbes » – tandis que le sol de votre jardin deviendra de plus en plus fertile.
Pour en savoir plus, visitez le site eautarcie.org
Bonjour à tous,
Voici mon article/test complet sur les toilettes sèches : bio-ecolo.fr/2014/05/jai-teste-les-toilettes-seches/
A bientôt !
J’ai louez dernièrement ce genre de toilettes pour une manifestation.. faut faire attention car toutes les loueurs ne ce valent pas.. les cabines sont parfois de piètre qualités ( vieilles planches en guise de cloisons…).. cette société a de très bonne cabine je vous la conseille…
caux-loc-services.fr
ils livrent partout en france
Bonjour à tous,
Merci pour cet article, car beaucoup de personnes ignorent encore l’existence de ce sanitaire alternatif. Je vous recommande ce site internet pour en savoir encore plus : petitcoinnature.fr. C’est simple, et clair.
Il faut tout de même précisé qu’il existe 2 types de toilettes sèches. Celles dites à séparation et les autres, à litière. Les toilettes à litière (ou TLB) sont les plus courantes mais sont inadaptées pour la construction surtout en immeuble ou en collectif car la sciure et le compostage des déchets est une tâche délicate. Mais les toilettes à séparation possède dans la plupart des cas un bac de récupération intégré qui limite le nombre de vidage nécessaire (jusqu’à parfois une seule en 3 ans).
Pour en savoir plus sur la réglementation concernant l’installation des toilettes sèches j’y ai consacré un article il y a quelques mois. Celui-ci est disponible ici : nature-obsession.fr/reduire-dechets/reglementation-tlb.html
Je me rend compte que dans la grande ROUTINE de notre vie « aseptisée », en fait, certains citoyens ont grand peur de se fouler les articulations s’ils changent leurs petites habitudes…. »pourquoi s’embêter, alors qu’il suffit de PAYER ? Je suis de la génération sans superflu (1958) et je n’en suis que plus forte et plus imaginative pour faire des économies et ménager notre « pauvre planète » ! Mon potager ne reçoit aucun produit phyto, juste mon compost et un peu de fumier de mouton et je vous garantie des légumes extras ! alors, osez vous ne le regretterez pas !!!!!!!!!
Vivant seule et au chomage, les soucis d’argent sont permanents ; de plus , le gaspillage de toute sorte me met en colère. Actuellement dans une « mauvaise passe », j’ai décidé de me construire des toilettes sèches ! D’autant plus que ma fausse » toute eaux » est bonne à vidanger et que ça va me couter 300 euros ( pour 5 ans ! MES ENFANTS RIGOLENT et m’ont proposé DE ME PAYER LA VIDANGE ! et bien non, je construis des toilettes sèches et je suis convaincue de leur éfficacité et de leur utilité !!!! je vis à la campagne et je fais un jardin potager, ce sera très utile. merci pour tous vos témoignages qui sont très utiles et qui, j’espère, feront la chasse aux idées reçues
Bonjour
Perso, nous sommes en rénovation : toilettes sèches prévues dans la maison, et toilettes sèches actuellement dans la yourte depuis 4 ans.
J’ai juste fait un constat : les copeaux sont mieux que la sciure : nous avons ainsi moins d’odeur. Le truc, c’est qu’avec les copeaux, les matières sont plus aérées, ce qui permet aux différentes bactéries de commencer le compostage, ainsi, aucune odeur.
Juste de l’odeur en vidant le seau dans le compost, mais dès qu’on a mélangé et recouvert avec le compost existant, fini !
Que deviennent les résidus contenus dans les urines par exemple: reste de médicaments, métaux lourds, larves de vers intestinaux, coques (pneumocoques,…) qui ne sont pas dégradés par le compostage? Ne risque-t-on pas de retrouver cela dans les légumes. L’épandage des boues de stations d’épuration dans les champs, pourtant compostées, a été vite abandonnée suite à l’importante augmentation de toutes sortes d’éléments non désirables.
La présence des résidus de médicaments dans les eaux usées épurées est un problème émergeant, dont la solution est loin d’être évidente. Faut-il utiliser des membranes du type osmose inverse pour les éliminer des eaux épurées? Quel en sera le prix et que fera-t-on de l’eau de rinçage de la membrane contenant un concentré de ce type de pollution?
La solution est l’abandon total de toutes les techniques actuellement imposées pour le traitement des eaux usées. La solution n’est pas l’épuration, mais la valorisation intégrale de toutes les eaux usées collectées sélectivement. C’est-à-dire eaux-vannes (issues de W-C et urinoirs) et eaux-grises, dites « savonneuses », colletées et traitées à part.
Les résidus de médicament se trouvent essentiellement dans les eaux-vannes. Celles-ci, lorsqu’elle ne contient plus d’eaux savonneuses, est une ressource précieuse indispensable au bon fonctionnement de la biosphère. L’épuration en fait un déchet difficile à gérer: des boues et une eau épurée qui contient encore suffisamment de pollution pour causer des problèmes dans la vie aquatique. Donc, ce qu’il faut éviter par tous les moyens, c’est l’épuration, l’épandage sur- ou l’infiltration dans le sol de toute eau contenant des déjections humaines ou animales. La seule filière d’avenir pour les eaux-vannes et le lisier d’élevage est l’imprégnation des déchets cellulosiques avant compostage. Voir site trecofim.com .
Pour le compostage, on choisira la filière « thermogène » qui chauffe très fort. Pendant un tel compostage la totalité des résidus de médicaments, et tous les polluants organiques (pesticides, colorants, peintures, etc.) est intégralement décomposé surtout eau et en dioxyde de carbone. Après 3 mois de compostage, ces substances indésirables sont pratiquement éliminées. Le résidu éventuel achèvera de se décomposer dans le sol. Aucun système d’épuration, si performant qu’il soit ne peut même approcher les performances épuratoires d’un compostage thermogène suivi par le travail de la pédo-faune (la faune qui vit naturellement dans tous les sols vivants).
Parallèlement, les eaux-grises (savonneuses) collectées sélectivement, après clarification par la lumière naturelle (photo-épuration) peuvent (et sans doute doivent) servir à l’irrigation dans l’agriculture, sans le moindre risque sanitaire.
Pour en savoir plus, consulter le site eautarcie.org
surtout les chapitres: eautarcie.org/02a eautarcie.org/02b eautarcie.org/02c eautarcie.org/02d eautarcie.org/07a
En lisant le chapitre eautarcie.org/07b , vous découvrirez que l’abandon du système absurde de tout à l’égout et de l’épuration des eaux usées est le premier pas décisif et incontournable sur le chemin de la maîtrise des changements climatiques.
Un petit complément pour répondre à la dernière phrase de votre intervention.
L’usage agricole des boues d’épuration pose effectivement de problèmes de métaux lourds provenant surtout des eaux industrielles rejetées souvent dans les égouts publics. En dépit de cela, ce type d’usage des boues n’a pas été abandonné, tout au contraire, on essaie de convaincre les agriculteurs pour l’épandage des boues. Malheureusement, le compostage habituel des boues d’épuration se fait à basse température et n’élimine pas (ou très peu) la pollution que vous mentionnée. Le problème majeur de l’épuration est cependant la destruction des composés organiques précieuses contenus dans les déjections. Ces composés sont indispensables pour la formation de l’humus pour le sol. Afin de ne pas détruire et transformer en pollution cette ressource précieuse, il est impératif d’éviter l’épuration de toute eau contenant des déjections humaines et/ou animales.
La situation est complètement différente lorsque les eaux-vannes (et/ou le lisier d’élevage) sont collectées sélectivement et servent à imprégner des déchets cellulosiques avant compostage. Comme je l’ai dit plus haut, ce type de pollution est bien maîtrisée par le compostage thermogène produisant un amendement organique agricole de haute valeur, sans présenter le moindre danger sanitaire.
Les bactéries, les résidus de médicaments, les œufs des parasites intestinaux ne constituent une menace pour la santé que par le rejet des eaux-vannes (issues des W-C et des urinoirs) dans les égouts. Ce type de pollution a la fâcheuse tendance à traverser les stations d’épuration et se retrouver dans les rivières, mais aussi dans les boues d’épuration.
Il ne faut pas oublier que les eaux usées ne séjournent en station d’épuration que tout au plus 18 heures et sont traitées à la température ambiante. Deux facteurs influencent l’élimination de ces polluants: le temps de traitement et surtout la température. Le compostage dure au moins 3 mois (au lieu de 18 heures), tandis que pendant le compostage la température peut monter jusqu’à 70°C. Dans ces conditions, les polluants mentionnés n’ont aucune chance de « survivre ».
La seule solution pour la gestion durable des eaux usées est l’abandon rapide du système de tout à l’égout et même celui des techniques d’épuration.
Nous avons installé des toilettes sèches dans le jardin depuis maintenant 4 ans avec le mode d’emploi et je peux vous dire que si au début la famille et nos amis hésitaient à l’utiliser, maintenant ils sont tout a fait fan, d’autant qu’il est face au canal et que lorsqu’il ne passe pas de bateau nous sommes avec la porte ouverte pour admirer la nature.
Nous récupérons la sciure à la scierie du coin et 1 fois par mois nous vidons le bidon dans notre composte ce qui je peux l’assurer ne donne aucune mauvaise odeur et le composte se fait très vite.
Bonjour,
J’utilise les toilettes sèches depuis longtemps, je met un sac poubelle dans le seau, et je jette le tout dans la poubelle « verte » des déchets ménagers. C’est tout…!
Comme la crotte de votre chien de ville!!
Si le menuisier ne peut pas me donner de la sciure, je vais chez le marchand de produits pour Chevaux, car la sciure fait partie de la litière… Un sac compressé de 50L me dure 4 mois…
Cette manière pose des problèmes d’hygiène et transfert le traitement des eaux vers celui des ordures ménagères qui n’est sûrement pas prévu pour cela !