L’ONG Surfrider Foundation fait la guerre aux déchets aquatiques. À l’origine du programme Initiatives Océanes, qui incite les citoyens à ramasser les déchets sur les plages, l’association a mis en place une grande étude de classification des déchets retrouvés sur les littoraux, et dont les résultats ont été publiés le 12 avril dernier.
Pendant un an, une fois par saison, les bénévoles de Surfrider Foundation ont ratissé les déchets de cinq plages européennes (dont deux en France et deux en Espagne) selon un protocole bien défini. Le constat est parlant : bouteilles en plastique, mégots, cotons-tige, etc, 80 % des déchets identifiés sont faits de plastique.
Ces chiffres vont s’avérer très utiles pour établir un programme européen de prévention des déchets plastique dans la mer.
Un constat qui fait dire à l’ONG que le plastique est le « premier prédateur des océans ».
Son fondateur, Gilles Asenjo, souligne que « chaque jour, 8 millions de tonnes de déchets finissent dans l’océan. 80 % de la pollution qui touche nos mers est d’origine terrestre et issue de l’activité humaine, avec des répercussions terribles sur la biodiversité et l’ensemble de notre environnement ».
Le plastique est en effet l’un des déchets ayant la durée de vie la plus longue. En tant que déchet aquatique, il fait des ravages sur les animaux marins notamment.
Déchets de plastique : un constat accablant mais une petite victoire
Le rapport de Surfrider Foundation accable donc le plastique et appelle l’ensemble des acteurs à un changement de comportements pour parvenir à en consommer et à en jeter moins. L’ONG en profite pour souligner les progrès en matière de législation : à l’issue d’âpres et longs débats, les sacs plastique sont en effet en passe d’être interdits.
En outre, grâce notamment à un travail de lobbying de l’ONG, la nouvelle loi biodiversité va interdire deux déchets aquatiques ravageurs pour la biodiversité marine : les cotons-tiges et les microbilles en plastique contenues dans les cosmétiques. Des avancées prometteuses !