Quel est le cycle de vie de cet insecte, de l’oeuf presque invisible à l’oeil nu au papillon vert vibrant ? Cette créature s’adapte et survit à travers les saisons. Malgré son appétit pour les feuilles de chêne, elle n’est pas considérée comme une menace pour nos forêts.
Où vit la tordeuse verte du chêne ?
La tordeuse verte du chêne se trouve principalement dans les forêts où le chêne domine, notamment en Afrique du Nord, en Europe, et en Asie Mineure. En France, cette chenille est une vue commune, émergeant de ses oeufs au printemps pour commencer son cycle alimentaire. Fascinante dans sa discrétion, elle est souvent aperçue par les promeneurs attentifs qui observent les frondaisons à la recherche de la vie cachée des sous-bois.
Bien que cette chenille se nourrisse des feuilles et des pousses, réduisant parfois la production de glands, son effet sur les populations de chêne reste minime. En effet, les dégâts observés sont généralement superficiels et ne compromettent pas la santé à long terme des arbres. Les scientifiques assurent que les forêts ne sont pas en danger à cause de cet insecte, grâce à la régulation naturelle par ses prédateurs, tels que les oiseaux et certains insectes carnivores, qui maintiennent l’équilibre en contrôlant efficacement les populations de la tordeuse verte.
Où passe-t-elle l’hiver ?
La tordeuse verte passe l’hiver sous forme d’oeufs sur les branches des chênes, éclosant avec les premières chaleurs de mars. Positionnés stratégiquement en hauteur, ces oeufs échappent aux prédateurs terrestres, augmentant ainsi les chances de survie des jeunes chenilles.
Elles se nourrissent ensuite intensément pour se préparer à leur transformation en papillons, un processus fascinant durant lequel elles accumulent les nutriments nécessaires pour leur métamorphose, tissant des cocons discrets parmi les feuilles.
Un hiver doux peut influencer le taux de survie des chenilles, augmentant potentiellement leur nombre au printemps suivant. Cependant, ces variations annuelles ne semblent pas affecter la santé globale des forêts de chêne. La capacité des forêts de chêne à résister aux changements dans le nombre de tordeuses vertes montre combien les processus naturels de régulation et d’adaptation sont essentiels pour préserver la diversité des forêts.
Cette chenille est-elle dangereuse pour les chênes ?
Alexis Borges, entomologiste et membre du Comité technique des chenilles processionnaires, interrogé par le site Actu.fr, affirme : « Si l’hiver est moins froid, il est possible qu’il y ait moins de mortalité. Mais il n’y a pas de raison de s’alarmer ». Les prédateurs naturels jouent un rôle clé dans la limitation des populations de la tordeuse verte. Il souligne également que des interventions humaines, comme l’entretien régulier des forêts, peuvent renforcer cette régulation, en préservant ainsi l’équilibre écologique des habitats de chêne.
Selon le ministère de l’Agriculture et de la Pêche, il n’y a aucune raison de s’inquiéter pour la santé des chênes ou pour notre propre sécurité. Ces chenilles, bien que prolifiques, ne sont ni dangereuses pour l’homme ni urticantes, permettant leur observation sans risque pour les amateurs de nature. Ce phénomène offre une opportunité unique aux éducateurs et aux biologistes pour enseigner aux jeunes et aux passionnés de nature les cycles de vie des insectes et leur rôle dans les écosystèmes forestiers.
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