Total et d’autres compagnies pétrolières sont accusées par Greenpeace d’être responsables de pollution massive en Argentine. En cause, une piscine de résidus et déchets toxiques, qui s’est créée au nord de la Patagonie, dans la région de Neuquen.
Une piscine de déchets toxiques en Patagonie : Total accusée par Greenpeace
Greenpeace accuse les sous-traitants de cinq compagnies pétrolières que sont Total, Exxon, Pan American Energy, Pampa Energia et YPF de « pollution massive » en Argentine. L’ONG de défense de l’environnement a mené une enquête (1), pendant plusieurs mois, pour parvenir à ces terribles conclusions : ces compagnies seraient à l’origine d’une « gigantesque piscine de déchets toxiques » issus des activités de forage, dont l’exploitation de gaz et de pétrole de schiste, qui s’est créée au nord de la Patagonie.
Les grandes entreprises pétrolières sont précisément accusées de jeter des « résidus toxiques à l’air libre, dans de gigantesques piscines creusées sans aucune protection entre les déchets et le sol ». Et ce, alors que le peuple aborigène des Mapuche (près de 200.000 personnes) habite à proximité.
Les analyses des prélèvements ont montré de très fortes concentrations d’hydrocarbures et de métaux lourds hautement toxiques (barium, strontium, cadmium, plomb…) dans ces piscines. Les niveaux relevés dépassent largement les normes fixées dans de nombreux pays.
Des piscines de déversement situées trop près des habitations
Pour rappel, les piscines de déversement doivent être situées au minimum à 8 kilomètres des premières habitations, selon la loi argentine. Or, selon l’ONG, celles concernées par l’enquête se trouvent à moins de 5 kilomètres de certains villages. La communauté Mapuche a donc déposé une plainte pénale, en octobre dernier, pour faire condamner les entreprises pétrolières.
Selon Total qui s’est attribué le titre de « major de l’énergie responsable », les lois auraient été votées après l’installation des piscines de déversement. En outre, l’entreprise a confirmé au Figaro bénéficier d’une autorisation d’exploitation, renouvelée par la province argentine en août 2018. Si, pour Total, le site Vaca Muerta est l’une des plus grandes réserves de pétrole au monde, la communauté Mapuche, quant à elle, s’inquiète de l’état des nappes phréatiques qui pourraient être contaminées par les déchets d’hydrocarbures.
Forages en eau très profondes, exploitation des sables bitumineux, fracturation hydraulique pour exploiter les gaz de schiste sont de véritables menaces pour l’environnement et la santé, et devraient être abandonnées à tout jamais !
Illustration bannière : La Patagonie, un paradis à préserver – © Oomka
A lire absolument
article très léger pour un sujet si important;
« le site Vaca Muerta est l’une des plus grandes réserves de pétrole au monde » – de réserves non-conventionnels, cela veut dire gaz et pétrole de schiste, qui demande une méthode de forage spécifique effectivement très polluant;
» des nappes phréatiques qui pourraient être contaminées par les déchets d’hydrocarbures »: je pense que le problème ce n’est pas » des déchets d’hydrocarbures », une vraie menace vient de produits chimiques qui sont utilisé dans le « cocktail » de forage – eau+sable+produits chimiques.
article militant sans beaucoup de recherche derrière, hélas, et donc pas très crédible