D’ici 2018, Total compte reconvertir sa raffinerie de la Mède en bioraffinerie. Un projet qui inquiète les associations de défense de l’environnement, notamment en raison de l’huile de palme qui sera utilisée pour produire des biocarburants.
Une bioraffinerie en 2018
D’ici à 2018, Total prévoit de reconvertir sa raffinerie de la Mède, à Châteauneuf-les-Martigues (Bouches-du-Rhône), en bioraffinerie. Total, qui a investi 275 millions d’euros dans ce projet, souhaite que la raffinerie produise des carburants à « base d’huiles usagées en priorité et d’huiles végétales en complément ».
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Néanmoins, au regard des chiffres dévoilés par Total, les huiles végétales, notamment l’huile de palme, seront largement dominantes dans la production de biocarburants : le site traitera 60 à 70 % d’huiles végétales et 30 à 40 % d’huiles alimentaires usagées et résiduelles. L’utilisation d’huiles usagées pose également le problème de la collecte. Dans les colonnes de La Provence, Roland Mouren, le maire de Châteauneuf-les-Martigues, considère que la France a accumulé beaucoup de retard en matière de tri : « Il va falloir monter en puissance sur la récupération des huiles usagées. Il faut pousser pour que quelque chose se mette en place au niveau de la Métropole ».
Inquiétudes autour de l’huile de palme
Ce vendredi 14 avril, des associations de défense de l’environnement ont organisé une action collective afin de dénoncer l’impact environnemental du projet de bioraffinerie de Total. Étaient notamment présents les Amis de la terre, Alternatiba, Attac, Climat Pays d’Aix, France Nature Environnement Paca et la LPO. Pour dénoncer la déforestation et la destruction des écosystèmes qu’entraîne la production d’huile de palme, un individu déguisé en orang-outan a remis au maire de Châteauneuf-les-Martigues de nombreuses lettres contenant les réserves que suscite ce projet.
Les Amis de la Terre estiment que la raffinerie de la Mède, qui ambitionne de produire 500.000 tonnes de biocarburants par an, va faire doubler la consommation d’huile de palme en France. Or, les plantations d’huile de palme sont un désastre environnemental pour la biodiversité et les forêts des pays producteurs (Indonésie et Malaisie notamment) : les forêts sont détruites pour planter des palmiers à huile, ce qui libère des gaz à effet de serre dans l’atmosphère et menace la survie de nombreux animaux, dont les orangs-outans. Alors qu’une enquête publique est menée sur le projet de Total, les associations, qui savent qu’il est peu probable que l’issue leur soit favorable, comptent mener le combat jusqu’au bout et aller en justice.
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Les acides gras insature, ont de longues chaines de carbones, avec une pyrolyse, on produit bien plus de CO2 qu’avec un simple alcane. De plus, raser des forets qui loge le gros de la diversiter biologique de la planète, et occuper des terres arable alors que beaucoup de gens souffre de malnutrition est criminèle.
Total ne peut ignorer les effets dévastateurs de l’utilisation de l’huile de palme! Leur projet est tout bonnement criminel! et après ils vont pleurer devant les corps des orangs outans entre autres, massacrés.