Malgré les conséquences environnementales et les risques pour la faune marine, TotalEnergies et Saudi Aramco s’associent pour construire une usine de production de polyéthylène en Arabie saoudite. Le projet, baptisé Amiral, vise à produire 1 million de tonnes de cette matière plastique par an.
Un partenariat pour un projet pétrochimique de plus de 10 milliards de dollars
TotalEnergies, l’énergéticien français, et Saudi Aramco, le plus gros groupe pétrolier mondial, ont décidé de s’associer pour la construction d’un complexe pétrochimique géant à Al-Jubail, sur la côte est de l’Arabie saoudite. Le groupe français a dévoilé le projet le 15 décembre 2022, dans un communiqué de presse. Le montant de l’investissement pour ce projet, nommé « Amiral », s’élève à environ 11 milliards de dollars, avec une mise en service prévue pour 2027. Mais le projet compte également attirer près de 4 milliards de dollars d’investissements tiers d’entreprises installant d’autres usines dans le secteur.
L’usine du projet Amiral devrait atteindre, à plein régime, une production de 1,65 million de tonnes d’éthylène par an. Le complexe, annonce TotalEnergies, prévoit également « deux unités de production de polyéthylène de classe mondiale », une matière plastique très répandue utilisée dans de nombreux produits du quotidien tels que les emballages, bouteilles, sacs plastiques et câbles.
Le plastique : toujours un fléau pour la planète
Sans surprise, l’annonce de ce nouveau projet a fait bondir les défenseurs de la planète. Le plastique est responsable de la mort d’environ 1,4 million d’oiseaux et 14 000 mammifères marins chaque année, qui ingèrent les déchets.
Et on estime que toutes les trois secondes, 1 tonne de plastique finit dans les océans, augmentant la pollution. La chaîne alimentaire des animaux comme des humains en est polluée : ces dernières années, plusieurs études scientifiques ont confirmé que le micro-plastique se trouve désormais dans le corps des humains, y compris en bas âge.
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Même recyclé le plastique est un poison
La pollution des océans n’est en outre pas le seul problème écologique que représente l’industrie du plastique. En 2019, on estime ses émissions de CO2 à 1,8 gigatonne, ce qui représente 3,4 % des émissions mondiales. Or, l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) prévoit que les déchets plastiques produits au niveau planétaire devraient presque tripler et les émissions de gaz à effet de serre de cette industrie doubler, d’ici 2060.
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Et si chacun de nous, les milliers, les millards de consommateurs à travers le monde, nous nous nettions à boycotter systématiquement -avec la même obstination qu’ils mettent à en fabriquer, le plastique ??? Devant chaque objet en plastique ou en contenant la moindre parcelle, dire : STOP et ne pas acheter ??? C’est ce que je m’efforce de faire, mais je me sens seule, si seule… On s’y met ?
Je suis avec vous Marie Ireland, vous n’êtes pas seule. Ceci dit, c’est très difficile puisque le plastique est partout. Mais, par exemple, je n’achète pas d’eau en bouteille, c’est déjà ça.
Quant à Total, il n’étonne personne car toujours prompt à polluer cette planète