Trois amis, 30.000 km à parcourir, plus de 35 pays à traverser, et deux ans à pédaler. Tizian, Élie et Valentin se sont donné un défi hors normes. Ils rouleront en Allemagne, en Turquie, en Iran, avant de parcourir le Pakistan et l’Inde, puis l’Indonésie et l’Australie. Ils rallieront ensuite l’Amérique du Sud, le Maghreb, et rentreront en France deux ans après leur départ.
Et comme ils ne veulent pas « juste faire le tour du monde », ils ont choisi de donner du sens à leur envie de voyage. Leur thème de prédilection : l’identité et les conflits qu’elle peut engendrer. En décembre 2015, ils créent leur association « Enquête d’identité » et commencent à collecter des financements grâce au crowdfunding et à des subventions.
Visionnez ci-dessous le film de promotion pour la campagne de crowdfunding :
« Ici en France, les gens se replient sur eux-mêmes ; il y a beaucoup de crises identitaires, explique Tizian, lui-même citoyen allemand né d’un père iranien, et ayant vécu deux ans en Argentine. On veut aller voir comment c’est ailleurs, ce qui marche ou pas, pour améliorer le vivre-ensemble. »
Les trois garçons l’avouent volontiers : ils ne savent pas ce qu’ils vont trouver au gré des kilomètres parcourus. Leur documentaire, ils comptent le construire au fur et à mesure des rencontres.
Pourquoi le vélo ?
Dans leur tour du monde, les trois amis ne veulent pas dépenser une seule goutte de kérosène, puisque c’est accompagnés de leurs fidèles deux-roues qu’ils partent à la rencontre des communautés.
Pour ces baroudeurs, le vélo est aussi une manière de « prendre le temps du voyage et de la rencontre ». Pour tester leurs capacités et surtout leur entente au quotidien, ils ont relié Paris à Brest en dix jours au mois de mai. «Tout s’est très bien passé : nos caractères se complètent. » assure Élie, tout en ayant conscience que vivre ensemble 24 heures sur 24 pendant deux ans pourrait s’avérer compliqué.
Polluer le moins possible
« Comme on est aussi dans une logique qui vise à contourner la croissance économique à tout-va, il était important pour nous de penser au coût écologique du projet », raconte Valentin, diplômé en biologie.
Pour cela, les trois explorateurs de l’identité ne vont pas faire les choses à moitié. Outre le vélo, ils souhaitent ainsi utiliser le « bateau-stop » pour traverser les océans : une sorte de covoiturage maritime.
À leur retour dans deux ans, un ami ingénieur estimera l’empreinte carbone de leur voyage. Pour compenser le CO2 émis, Tizian, Élie et Valentin feront des dons à des associations de reboisement.
Vous pouvez suivre leur aventure sur leur site internet et leur page Facebook.