Tour du monde. Sur la piste du Tigre et de l’Euphrate

Rédigé par Pauline, le 24 Feb 2009, à 10 h 01 min

Séduit par leur démarche, consoGlobe a décidé de suivre Benjamin et Emeline tout au long de leur périple d’un an et demi à la découverte d’acteurs oeuvrant pour une répartition équitable d’une ressource en voie de disparition et toujours source de conflits : l’eau.

 

Developpement durable article

Comme prévu, après leur descente du Danube, nos deux aventuriers ont parcouru la piste du Tigre et de l’Euphrate, suivant le flot de ces deux géants du Moyen-Orient. Ils y ont découvert un projet de développement géant entrepris par la Turquie : le GAP, « Great Anatolain Project », ses 22 barrages et 19 usines hydro-électriques.

Mais au-delà de ce projet, ils ont surtout découvert que l’eau est à la base du développement et que ses répercussions se font sentir dans tous les secteurs : l’eau permet l’irrigation, l’agriculture, la vente de produits, l’augmentation des revenus, la scolarisation, la santé, la réduction des naissances, l’alphabétisation, l’électrification…

Ils ont ainsi souhaité nous faire partager ces expériences fortes en signification et en émotion à travers 11 photos et un film de 10mn. En voici une petite sélection…

Le Tigre & l’Euphrate, berceau des civilisations

Le barrage de Bireçik sur l’Euphrate

Developpement durable article« Un barrage a généralement deux objectifs majeurs :

  1. le premier est de retenir l’eau afin de la redistribuer plus équitablement et ainsi d’éviter crues et sécheresses.
  2. Le deuxième est de produire de l’électricité grâce à une usine hydro-électrique implantée sur son flanc.

Mais attention, tous les barrages n’ont pas les deux fonctions !

Certains ne servent qu’à la production électrique, en quel cas la quantité d’eau relâchée en aval du barrage est quasiment identique à la quantité d’eau arrivant en amont, puisque pour produire de l’électricité, il faut du courant.(…)  D’autres, au contraire, servent principalement à la redistribution de l’eau. Ces barrages seront agrémentés de canaux et de sous-canaux en aval qui permettront d’une part l’acheminement de l’eau vers les villes et d’autre part, l’irrigation »

Les pompes frauduleuses

Developpement durable article« Malgré les systèmes d’irrigation mis en place au niveau national, la tentation est grande de puiser directement dans les réserves afin d’irriguer son champ. Ainsi, nombre de pompes à eau frauduleuses se sont développées le long des canaux, des affluents et des rivières.

Elles fonctionnent à l’aide d’un petit moteur qui permet de remonter l’eau sur les quelques mètres de dénivelé qui séparent le champ du cours d’eau. Il est difficile d’estimer leur nombre mais lorsque l’on considère que seulement 15 %  des projets d’irrigation du GAP sont réalisés, on imagine aisément leur démultiplication.

Le problème est ici évident : tout ce qui est pompé en amont est autant d’eau qui n’est pas disponible en aval. Comment atteindre une répartition équitable de la ressource dans ces conditions ? »

Eau des villes et eau des champs

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« Au-delà de l’irrigation, l’eau des barrages sert également à alimenter en partie les villes en eau potable. (…)

L’eau est filtrée puis amenée jusqu’aux maisons et aux points d’eau potable publics. En France, nous avons les fontaines grâce à ce cher Wallace, ici, ce sont des petits robinets, annoncés par des panneaux de signalisation et agrémentés de gobelets en plastique. Sur la photo, un point d’eau à Alep (Syrie), patrie du fameux savon d’Alep.

Les villages n’ont pas toujours cette chance d’avoir de l’eau filtrée et dans certaines régions, l’eau est amenée directement du fleuve au robinet. Nous avons testé et sommes tous les deux tombés malades. L’eau de l’Euphrate, on vous déconseille ! Ou alors, penser à se rapprocher au maximum de la source… »

De l’eau chaude par panneaux solaires

Developpement durable article« Et pour avoir de l’eau chaude ? Rien de plus simple ! C’est ce qui nous a frappé en premier lieu en arrivant dans la région : les toits sont surchargés par trois habitants insolites mais non moins utiles : la parabole, le réservoir d’eau et les panneaux solaires.

L’eau est acheminée jusqu’au toit des immeubles par un système de pompes puis stockée dans ces réservoirs multicolores. Grâce à un système de tuyaux, elle passe ensuite à l’intérieur du cadre des panneaux où elle est réchauffée par l’énergie solaire. La localisation sur les toits permet ensuite aux habitants d’avoir de l’eau chaude et sous pression pour leur usage quotidien. « 

Emeline et Benjamin,

Pour découvrir le reste des photos et commentaires (culture du coton, rencontre avec les habitants, découverte de centres d’éducation pour femmes ou encore d’un patrimoine historique sous les eaux, etc.) mais aussi les vidéos tournées par Benjamin et Émilie, alliant humour et pédagogie, rendez-vous sur leur site Entre2o.free.fr

Source photo : Nathalie Jouat, oceko.info

 

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