Rhinocéros, pangolin ou encore éléphants sont victimes de contrebande. Et Hong Kong jouerait un rôle « disproportionné », selon un rapport d’associations de défense de l’environnement.
Hong Kong joue un rôle primordial dans la contrebande d’animaux sauvages
Hong Kong ne protège pas les animaux sauvages de la contrebande, selon des associations de défense de l’environnement(1).
Pire, de nombreuses voix dénoncent le rôle primordial que ce territoire, rétrocédé à la Chine en 1997, jouerait dans ce trafic illégal. Les chiffres sont là pour illustrer ce triste constat : en dix ans, un cinquième de l’ivoire saisi dans le monde, l’a été à Hong Kong.
Le réel problème est la loi du pays et ceux qui doivent la faire respecter. « Les effectifs et les enquêtes de la police en matière de criminalité liée aux espèces sauvages, sont insuffisants », estime ainsi Amanda Whitfort, professeur à la faculté de droit de Hong Kong et co-auteure du rapport.
En dix ans, le trafic a augmenté de 1.600 % en valeur
Et cette dernière de poursuivre : « La loi hongkongaise ne juge pas que le trafic d’animaux sauvages relève de la grande criminalité ». C’est donc bien là que le bât blesse. Éléphants, pangolins, rhinocéros, autant d’espèces en danger alors qu’elles sont protégées, sont tous victimes de la contrebande.
Selon les douanes hongkongaises, le trafic a même augmenté de 1.600 % en valeur ces dix dernières années.
Si la superficie de ce pays n’est que de 2.754 km², il est très bien situé. En effet, Hong Kong fournit la Chine, un pays où les amateurs d’organes d’animaux sont légion, les Chinois appréciant notamment les cornes et les os, réputés pour leur vertu aphrodisiaque.
Seule bonne nouvelle, Hong Kong vient de durcir les peines encourues par les contrebandiers d’animaux sauvages à dix ans de prison et 10 millions de dollars hongkongais d’amende (soit 1,129 millions d’euros).
Illustration bannière : saisie d’ivoire – © plaveski Shutterstock
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