C’est une nouvelle règle qui entrera en vigueur à compter du 1er décembre 2024 : Tramadol et codéine, des médicaments opioïdes, devront désormais être prescrits sur une ordonnance sécurisée.
Des risques de dépendance ou de surdosage
En effet avec de telles substances, les risques de mésusage, de dépendance, d’abus et de surdosage associés sont importants. « Les enquêtes de pharmacodépendance et d’addictovigilance montrent la persistance des cas de mésusage (abus, surdosages), de dépendance et de présentation d’ordonnances falsifiées pour ces médicaments », précise l’Agence Nationale de Sécurité du Médicament (ANSM).
Le tramadol et la codéine peuvent être présents dans des médicaments seuls ou en association avec d’autres substances, telles que le paracétamol ou l’ibuprofène. En général, les médicaments contenant du tramadol ou de la codéine servent au traitement des douleurs modérées à sévères. Certains médicaments contenant de la codéine sont aussi indiqués dans le traitement des toux sèches gênantes. Déjà, depuis 2017, tous les médicaments contenant de la codéine étaient soumis à une prescription médicale.
Pas plus de trois mois
Par ailleurs, l’ANSM aligne également la durée maximale de prescription de la codéine sur celle du tramadol : « ces médicaments ne pourront pas être prescrits plus de trois mois (douze semaines) sans nécessiter une nouvelle ordonnance sécurisée. » L’ANSM a également demandé aux industriels commercialisant des médicaments contenant du tramadol de proposer des boîtiers contenant moins de comprimés, plus adaptées aux traitements de courte durée.
Pour autant, les mesures prises jusque-là n’ont selon l’ANSM, « pas permis de réduire suffisamment les mésusages associés à ces médicaments. » À compter du 1er décembre 2024, les médicaments contenant du tramadol ou de la codéine, seul ou en association à d’autres substances (paracétamol, ibuprofène…) seront donc dispensés uniquement sur présentation d’une ordonnance sécurisée. De plus, toujours pour lutter contre les risques de mésusage, de dépendance et de surdosage, « le prescripteur devra y avoir inscrit en toutes lettres le dosage, la posologie et la durée de traitement. »
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