Produire du bio-kérosène sans porter atteinte à l’environnement, on avait du mal à y croire. Pourtant, des chercheurs américains de l’Université du Wisconsin seraient parvenus à cet exploit grâce à un procédé sans impact environnemental.
Des plantes au service des avions
Produit à 95 % à partir de substances dérivées de la biomasse, ce nouveau biocarburant serait aussi très hautement énergétique. En effet, ses particularités énergétiques sont similaires à celles du kérosène employé actuellement pour les moteurs d’avion et les réacteurs.
Outre l’énergie de la biomasse initiale, c’est-à dire le sucre présent dans les plantes, la production de ce bio-kérosène nécessite très peu d’hydrogène et capture même le dioxyde de carbone (CO2) sous une pression élevée afin d’être stocké.
La tendance de cette énergie à se dégrader naturellement a été optimisée avec des catalyseurs métalliques pour former du gamma-valérolactone (ou GVL). Ainsi, ce dernier est non seulement un bio-kérosène performant, mais il peut aussi être ajouté aux hydrocarbures existants pour les voitures.
La seule ombre au tableau est le coût encore élevé du GVL. Mais il devrait baisser en utilisant de la biomasse bon marché : copeaux de bois, paille de maïs ou plantes vivaces. Un nouveau bio-kérosène pour alimenter efficacement et durablement les avions : les chercheurs planent-ils ou est-ce une véritable filière d’avenir ?
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Article sur le bio-kérosène rédigé par Elwina, mars 2010