>>>Suite de l’article sur le transport écolo. En évoquant la mobilité urbaine, nous ne sommes pas sans savoir que le Groupe Michelin, leader du pneumatique, n’est pas en reste en matière de développement durable avec la création de son « pneu vert« . Pour en savoir plus, consoGlobe s’est tourné vers Patrice Person, en charge du développement durable chez Michelin…
consoGlobe : Quel est le cycle de vie d’un pneumatique Michelin ? Quel est son impact sur l’environnement ?
P.P : L’analyse du cycle de vie d’un pneumatique montre que l’effet principal sur l’environnement intervient pendant la phase d’usage, la phase industrielle de fabrication du pneumatique ayant comparativement un impact beaucoup plus faible, de même que la phase de valorisation en fin de vie.
La fin de vie a aujourd’hui un impact positif car les émissions liées à l’incinération de pneumatiques usagés en fin de vie émet moins de CO2 que l’extraction de pétrole ou de charbon à cette seule fin.
Pour faciliter l’identification des pneus à haute efficacité énergétique Michelin, nous apposons sur leurs flancs le marquage “Green X”. Il signale les pneus présentant un coefficient de résistance au roulement parmi les meilleurs du marché et offrant ainsi une plus grande efficacité énergétique.
consoGlobe : Qu’arrive-t-il aux pneumatiques en fin de vie ?
P.P : Chaque année, plus d’un milliard de pneumatiques sont vendus dans le monde, et génèrent à terme autant de pneumatiques usagés. Ces pneus usagés constituent aujourd’hui une ressource valorisable à 100 % avec des débouchés toujours plus nombreux.
En 2008, en Europe de l’Ouest, 96 % des pneumatiques usagés sont valorisés, 85 % en Europe de l’Est, 89 % au Japon et 83 % en Amérique du Nord.
L’efficacité des usines
En 2006, Michelin avait étendu son unité de fabrication sur le site de Vannes a!n d’augmenter la capacité annuelle de production de 1 700 tonnes. Ce manufacturier a saisi l’opportunité de cet agrandissement pour optimiser sa consommation d’eau et d’énergie nécessaires à la production de câbles.
Pour refroidir les tréleuses, l’usine utilise de l’eau réfrigérée. Le refroidissement
de cette eau se fait par deux tours aéroréfrigérantes. Auparavant, l’eau réfrigérée était
produite en continu, y compris lorsque les machines étaient à l’arrêt.
Pour mettre en adéquation la production d’eau réfrigérée et les périodes de fonctionnement
des tréleuses, Michelin a alors décidé d’installer :
> des vannes de régulation d’eau commandées électriquement (électrovannes),
> des variateurs de fréquence (VEV) pour optimiser le fonctionnement des pompes à
eau de la tour aéroréfrigérante.