Les femmes qui ont des horaires atypiques ou dont les conditions de travail impliquent des efforts physiques importants auraient, selon une étude américaine, moins de chances de concevoir un enfant.
La fertilité des femmes est lourdement impactée par leur activité professionnelle
Exercer un métier physique nuirait à la fertilité des femmes, et le constat s’observerait également pour les femmes qui travaillent de nuit ou avec des horaires atypiques. Ces conclusions viennent d’être tirées par des chercheurs du Harvard School of Public Health, aux États-Unis, qui ont mené une première étude sur le sujet.
Selon ces derniers, les contraintes professionnelles exerceraient en effet une pression importante sur la fertilité et pour appuyer cette théorie, ils se sont penchés sur les cas de 473 femmes, âgées d’environ 35 ans et présentant toutes des problèmes pour avoir un enfant. Dans leur article, publié dans la revue Occupational and Environmental Medicine, les scientifiques ont remarqué que les femmes dont le métier impliquait de porter des objets lourds avaient, en moyenne, 14,5 % d’ovocytes matures en moins que la plupart des femmes.
Davantage d’études devront établir l’origine du lien entre travail et fertilité
En outre, et parmi toutes les participantes, celles qui avaient des horaires de nuit, ou variables, présentaient également moins d’ovocytes matures, et ce même après stimulation ovarienne. « Ces résultats ont des implications médicales, car les femmes avec moins d’ovocytes matures auront moins d’ovules capables de se développer en embryons viables », expliquent les chercheurs.
Reste désormais à comprendre comment ces mécanismes s’établissent. Car si le lien entre profession et fertilité a été établi, les auteurs de l’étude avouent ne pas avoir découvert l’origine exacte de ce mécanisme. D’autres études, plus poussées et sur un échantillon de participantes plus large, devront maintenant être menées.
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