Être à table matin, midi et soir, une habitude bien française ? Mais concrètement, est-ce bien utile au vu de nos besoins ?
Quels sont vos besoins réels ?
Le repas en famille, espèce en voie de disparition ? Si les restaurants ont fermé leurs portes depuis un an, les nouveaux habitués du télétravail ont peut-être retrouvé le plaisir perdu de petit-déjeuner, déjeuner et diner en famille à la maison.
Une habitude très française, faisant clairement partie de la culture et de la qualité de vie hexagonale. Pour autant, nombreux sont les pays où non seulement on ne consacre pas autant de temps aux repas, mais aussi où l’on ne prend pas trois repas par jour.
Quoi qu’il en soit, même si le sandwich ou la salade au bureau ont peu à peu remplacé la cantine ou le restaurant entre collègues du midi, trois Français sur quatre disent rester attachés au bon vieux modèle des trois repas par jour.
Mais ces trois repas, matin, midi et soir, sont-ils bien utiles au vu de nos besoins alimentaires contemporains, au-delà de notre style de vie ? Bien souvent, les habitudes alimentaires l’emportent sur nos besoins réels.
Manger devant l’écran… une mauvaise habitude ! © epixproductions
Il faut suivre sa faim, pas l’horloge
La grande question est donc de savoir si le nombre de repas que nous prenons a, ou non, une influence sur notre poids. En moyenne, une femme a besoin de 1.800 à 2.000 kilocalories par jour et un homme de 2.100 à 2.700 kilocalories. Mais la répartition de cet apport calorique au fil de la journée a aussi son importance.
Pour autant, contrairement aux croyances, notamment nées du rythme proposé aux enfants, manger à heure fixe n’est pas une nécessité en soi.
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Par conséquent, comme l’estiment la plupart des nutritionnistes, on peut très bien ne pas rester le regard rivé sur l’horloge, et suivre tout simplement sa faim. Ce mode d’alimentation dit intuitif permettrait même un meilleur contrôle de son poids.
Cependant, mieux vaut ne pas prendre le repas du midi trop tard. En effet, selon une étude réalisée outre-Atlantique, prendre son déjeuner après 15 heures augmenterait tout de même de 22 % le risque de devenir obèse. Pour quelles raisons ? Du fait d’une augmentation du taux des triglycérides et d’une sensibilité à l’insuline plus réduite, comparé à celles et ceux ayant déjeuné avant 15 heures. S’il n’y a pas d’heure pour avoir faim, manger trop tard, c’est trop tard !
Prendre un bon petit-déjeuner, et dîner tôt
Quid de l’importance ou non de prendre un bon petit déjeuner ? Selon nombre d’études, le sauter a une mauvaise influence sur notre métabolisme du glucose. Un élément clé, vu qu’il contrôle en fait notre glycémie et notre taux d’insuline dans le sang.
Ne pas en prendre ne serait donc pas une bonne idée, celui-ci n’ayant par ailleurs pas d’influence sur notre poids. Et mieux vaut cela que grignoter : selon l’étude NutriNet-Santé réalisée auprès d’un très large panel de 500.000 internautes en France, grignoter revient à absorber en moyenne 484 kilocalories supplémentaires par jour, et 273 kilocalories si vous grignotez occasionnellement chips et autres sucreries.
Prendre un bon petit déjeuner le matin © monticello
Reste la question, cruciale du dîner, et du danger potentiel des apports caloriques en soirée, sans que nous n’en fassions usage. Tout comme pour le petit déjeuner, mais à l’autre extrémité de la journée, dîner peu de temps avant d’aller se coucher peut jouer en mal sur le métabolisme, en induisant une intolérance nocturne au glucose.
De quoi favoriser l’obésité si cela devenait une habitude. En effet, prendre son dernier repas de la journée à 22 heures en se couchant une heure après ferait, selon une étude menée sur un échantillon de dix hommes et de dix femmes, augmenter de 18 % le taux de glucose dans le sang, mais réduirait aussi de 10 % la quantité de graisses brûlées, comparativement à une personne ayant dîné à 18 heures.
Reste à trouver le juste milieu, tant d’un point de vue de santé que de vie sociale, entre dîner trop tôt et trop tard.
