Une enquête du New York Times met en lumière les conditions de travail critiques dans les fermes produisant des noisettes en Turquie pour les grands noms de l’industrie.
12 heures de travail par jour, sept jours sur sept
Un simple chiffre : Ferrero, fabricant du très célèbre Nutella, pèse à lui seul un tiers de la consommation mondiale de noisettes. Avec d’autres entreprises, comme Nestlé ou Godiva, ce géant se procure la majeure partie de ses fruits secs au sein de fermes situées en Turquie.
Mais, comme vient de le révéler une enquête du New York Times, les conditions de travail dans les fermes de ce pays sont déplorables (1).On y exploite même la main-d’oeuvre à très bas coût des réfugiés syriens !
Selon le quotidien américain, qui se fonde sur des témoignages directs, les familles travaillent sept jours sur sept à collecter les noisettes sur des pentes escarpées, 12 à 13 h par jour, pour un salaire journalier de 9 euros, avant racket par des intermédiaires. Or la côte nord de la Turquie compte pas moins de 600.000 fermes produisant des noisettes.
Environ 200.000 réfugiés, dont des enfants, y seraient exploités dans de toutes petites exploitations d’environ 1,6 hectare chacune, en moyenne. Richa Mittal, directrice de l’innovation et de la recherche de la Fair Labor Association, est claire dans les colonnes du quotidien : « En six ans de suivi, nous n’avons jamais trouvé en Turquie une seule exploitation de noisettes dans laquelle toutes les normes de travail décent soient respectées ».
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La Turquie, 70 % du marché mondial des noisettes
Suite à cette enquête, le groupe Ferrero, fabricant du Nutella et en première ligne dans l’achat de ces noisettes, a réagi en affirmant être « déterminé à fournir à ses employés des conditions de travail sûres et décentes ». Le groupe a aussi demandé à ses « agriculteurs indépendants de faire de même ».
Seul hic : alors que la Turquie concentre 70 % de la production mondiale des noisettes, le code du travail ne s’applique tout simplement pas aux entreprises agricoles de moins de 50 salariés… Et encore moins aux réfugiés.
Qui aurait imaginé que consommer chocolat et noisettes revenait à cautionner le travail d’enfants et de réfugiés en Turquie ? Après les vagues de critiques quant à l’utilisation massive d’huile de palme, contribuant à la déforestation et à la destruction de l’écosystème de certaines espèces sauvages, les géants de l’agro-alimentaire sont de nouveau sous le feu des critiques. Mais quel poids réel auront-ils pour améliorer les conditions de travail en Turquie, malgré un marché de la noisette estimé à 1,6 milliard d’euros ?
Illustration bannière : Poignée de noisettes récoltées en Turquie – © halitomer
A lire absolument
ça ne m’étonne pas du tout !!!! ça fait des années et des années que TOUT LE MONDE sait que ces 2 marques sont en trains de détruire la flore et la Faune dans pas mal de pays, mais TOUT LE MONDE continue à acheter leurs produits les yeux fermés, et même ils se tapent dessus pour arriver à acheter leur cochonnerie de pâte à tartiner bourrée d’huile de palme (plus de 7000 orang-utangs sont déjà morts à cause de cela, mais TOUT LE MONDE s’en fout complètement, et on continue à nous dire qu’il faut sauver la planète ???? MDR