À compter de ce mercredi 15 mai 2019, le coût d’un appel vers un autre pays de l’Union européenne ne pourra excéder 19 centimes, hors TVA.
Pas plus de 19 centimes par minute
La fin du roaming, des frais d’itinérance des appels et messages, avait déjà permis de mettre fin aux factures de téléphone ruineuses quand on appelait avec son smartphone depuis un autre pays de l’Union européenne. Déjà, les forfaits européens intégraient les appels et SMS de et vers les pays de l’Union.
Dorénavant, à quelques jours des élections européennes, à partir du mercredi 15 mai 2019, le prix des appels internationaux au sein de l’Union – d’un pays membre à un autre – sera plafonné(1). Les opérateurs devront facturer au maximum 19 centimes (hors TVA) par minute d’appel et 6 centimes par SMS, sans imposer de limite d’usage.
Bien évidemment, les opérateurs de téléphonie mobile protestent. Mais les marges phénoménales réalisées jusque-là, les rendent inaudibles. Ainsi, selon les chiffres du Bureau européen des consommateurs, les appels intra-européens étaient facturés, en 2016, de 60 centimes à 1,99 euro la minute et les SMS, à environ 24 centimes…
Seulement pour les particuliers
Ce nouveau plafond tarifaire avait en fait été décidé le 6 juin 2018, suite à un accord passé entre le Parlement européen et les 28 États membres de l’Union. À noter toutefois que ce prix n’inclut pas la TVA qui varie, selon le pays de l’Union européenne, de l’opérateur de l’appelant. Reste également une future inconnue : quid des appels vers et depuis le Royaume-Uni, une fois le Brexit accompli ? La question reste ouverte.
Pour autant, cette mesure ne concerne pas vraiment tous les citoyens européens, loin s’en faut. D’abord parce que, selon une étude de la Commission européenne, seuls quatre Européens sur dix passent au moins une fois par mois un appel vers un autre État membre. Ce qui veut dire a contrario que 60 % des citoyens européens ne sont pas concernés.
Ensuite, cette mesure est en fait réservée aux particuliers. Les offres destinées aux entreprises ne sont pas concernées. Mais à l’heure de la voix sous IP et de la téléphonie via Internet et des applications (Skype, WhatsApp…), est-ce vraiment un problème ?
Illustration bannière : Jeune femme téléphonant devant le Colisée à Rome – © Alliances Images
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