L’Union Européenne, depuis l’arrivée de José-Manuel Barroso le 9 février, ne cache plus sa volonté de trouver une solution à la question des OGM. Cela pourrait passer par une libéralisation des conditions de culture.
OGM – le système actuel
OGM : la législation
Aujourd’hui, l’Union interdit la culture de tous les plans OGM commerciaux sauf deux : le maïs génétiquement modifié MON 810 de la compagnie américaine Monsanto et la pomme de terre transgénique Amflora de l’Allemand BASF.
Tous les pays de l’Union sont censés autoriser la culture de ces deux plants sur leur territoire, sauf appel à une clause de sauvegarde – c’est ce qu’ont fait la France, le Luxembourg, l’Autriche, la Hongrie et la Grèce (cf. les pays en rouge sur la carte ci-dessous).
OGM : les faits
Toutefois, la France n’est pas entièrement exempte d’OGM, car l’Union Européenne et le Ministère de l’Agriculture autorisent les autres cultures transgéniques à titre expérimental. On trouvera donc chez nous de la betterave GM, du maïs, du soja, etc. pour la recherche scientifique.
A l’échelle communautaire, nos voisins producteurs d’OGM commerciaux restent globalement de très petits producteurs, à l’échelle mondiale. Ainsi, l’Espagne, plus gros cultivateur de plants transgéniques de l’Union, entretient moins de 100 000 hectares OGM, contre…. 62,5 millions d’hectares pour les États-Unis, premier producteur mondial.
A suivre dans la deuxième partie de l’article : la réforme, ce qui pourrait changer et ce qui restera.
Une petite précision : la pomme de terre Amflora cultivée en Allemagne n’est pas destinée à la consommation humaine. Elle est destinée à l’industrie papetière, au textile, ou à la fabrication de bétons.