Comme les spectacles d’animaux vivants dans les cirques, appelés à disparaître à brève échéance, les spectacles d’ours font polémique.
Le temps des montreurs d’ours est révolu
L’ours Valentin et son dresseur Frédéric Chesneau doivent assurer une représentation à Champlitte (Haute-Saône) dimanche 11 août, dans le cadre d’une fête médiévale. Deux associations de protection des animaux, AVES et Paris Animaux Zoopolis, ont lancé une pétition en ligne contre l’exploitation de l’ours noir.
Un texte qui a recueilli 65.000 signatures, mais qui aura aussi poussé le dresseur à porter plainte.
Notre #pétition pour l’interdiction des spectacles ayant recours à des #ours approche des 100.000 signatures. Continuez à la signer et à la partager pour rappeler à @Elisabeth_Borne et au @Min_Ecologie qu’on compte sur eux ! https://t.co/RxdGWwYmnC via @mesopinions_com pic.twitter.com/ShrLwpQsRV
— AVES France (@aves_france) August 6, 2019
Pour les associations, le temps des montreurs d’ours est révolu : « En 2018, les ours de Frédéric Chesneau ont parcouru plus de 17.000 kilomètres pour être exhibés dans ce genre de fêtes. Il est plus que temps de mettre un terme à ces spectacles qui ne sont ni pédagogiques, ni artistiques, et dont l’interdiction est réclamée par une part importante de citoyens, d’élus et de vétérinaires ».
Pour autant, la mairie ne compte pas annuler le spectacle, parlant de « gens qui veulent tout interdire, tout censurer ».
Diffamation sur les réseaux sociaux
Mais la situation se complique car Frédéric Chesneau, le dresseur de l’ours, a déposé plainte pour « harcèlement, menaces de mort, diffamation » contre AVES France, l’association dirigée par Christophe Coret. Il a été convoqué au commissariat de Rouen lundi 5 août.
En effet, ce n’est pas la première fois que l’association s’en prend au propriétaire de l’ours Valentin, qui en est à sa troisième plainte depuis septembre 2018. Non pas pour l’opposition aux spectacles animaliers, mais pour des attaques personnelles.
Frédéric Chesneau dit être victime d’appels téléphoniques quotidiens, mais aussi de mails et de commentaires insultants via les réseaux sociaux de la part de membres et des sympathisants d’AVES. L’association, reconnaissant la difficile modération des commentaires sur les réseaux sociaux, a depuis publié sur son site une charte de bon usage des réseaux sociaux à destination de ses adhérents.
Sur les propos diffamatoires contre Frédéric Chesneau, AVES a rappelé que « nous n’obtiendrons aucune victoire par les insultes ou la violence, et c’est la raison pour laquelle nous vous demandons toujours d’écrire courtoisement ».
Bonjour Paul.
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