Vous le savez, parmi les nombreuses causes qui nous tiennent à cœur chez consoGlobe, il y a la pêche et surtout les problèmes de surpêche qui menacent la survie de nombreuses espèces de poissons. En outre, nous encourageons tout le monde à privilégier les poissons que l’on peut acheter sans peser sur la biodiversité, via notre guide. Saluons aussi les efforts qui viennent non plus de nous autres, consommateurs, mais cette fois-ci d’inventeurs qui, grâce à leurs idées lumineuses, pourraient bien aider les stocks de certaines espèces à revenir à des niveaux décents.
Le SafetyNet laisse filer les petits poissons
L’idée, vue de l’extérieur, paraît simple mais est franchement ingénieuse. Le SafetyNet mis au point par le britannique Dan Watson contient des « mailles échappatoires » qui permet de cette manière aux plus petits poissons de s’extraire du filet.
Le jeune inventeur s’est basé sur l’instinct de survie des poissons : « les petites et moyennes espèces remontent à la surface quand elles sont paniquées, alors que les plus gros poissons s’échappent en général par le fond de l’eau. » D’où l’idée de mettre au point « un filet sélectif, permettant d’attraper uniquement les poissons adultes sans toucher aux espèces en voie d’extinction ».
Les prises accessoires comme on les appelle, c’est-à-dire les spécimens pêchés involontairement (trop petits, espèces protégées, espèces sans valeur marchande, etc .) sont en effet l’une des raisons pour lesquelles certaines espèces disparaissent peu à peu.
Petits poissons, gros impact
Le rapport intitulé «Little fish, big impact» (petits poissons, gros impact), financé par la fondation Pew, publié le 1er avril 2012 (ça ne s’invente pas) par un groupe international de scientifiques rappelle l’état de la pêche dans le monde. Il démontre notamment comment la surpêche affecte les petits poissons (harengs, anchois et sardines particulièrement) qui représentent 37 % du poids des prises mondiales contre 8 % il y a 50 ans. En 2010, les populations de harengs et de sardines ont décliné de 8 %. Les petits poissons jouent un rôle crucial dans la chaîne alimentaire : ils mangent du plancton avant d’être à leur tour dévorés par de plus gros poissons, comme la morue, le thon, et même les oiseaux ou autres mammifères marins.
Parfois, ce sont les juvéniles d’espèces plus grandes qui sont pris dans les filets. Même si les prises sont accidentelles et que les pêcheurs rejettent les proies aussi sec à la mer, peu survivent : c’est toute la faune marine qui s’en trouve ainsi déséquilibrée.
Des sorties de secours
Le filet de Dan Watson est commercialisé par la société qu’il a créée dès la fin de ses études. Il explique « les bagues échappatoires du filet ont été conçues pour éviter toute maintenance. Les bagues sont auto-réfléchissantes et repérées par les poissons comme des sorties de secours. L’effet de l’eau qui traverse le trou de la bague entraîne les petits poissons vers la sortie, pour ne retenir que les plus grands. »
Une trouvaille récompensée
Dan Watson vient d’être récompensé dans la catégorie « étudiants » pour son SafetyNet aux derniers James Dyson Awards. En plus de pouvoir développer son filet totalement innovant, le jeune chef d’entreprise va investir les 10 000£ remportées pour développer une large gamme de prototypes SafetyNet et financer les essais demandés par le gouvernement anglais.
Voici une vidéo (en anglais) pour comprendre comment fonctionne le SafetyNet ! Ingénieux n’est-il pas ?
Plus de renseignements sur : www.sntech.co.uk
*
Sur la pêche :
- Le guide poisson de consoGlobe >> Quelles espèces de poisson acheter ?
- Surpêche, 100 000 emplois à la mer !
- Les quotas de poissons « français » sont épuisés aujourd’hui…
- La pétition contre la pêche en eau profonde
Source : journal du geek
Sympa votre truc, avec toujours les mêmes références à la superfondation Pew. Vous seriez avisés de rechercher qui se trouve derrière cette sympathique organisation… Par ailleurs sachez que plusieurs scientifiques remettent en cause cette sélectivité qui cible les gros poissons, c’est-à-dire les meilleurs reproducteurs. Cette orientation sur les poissons matures explique au moins pour partie l’effondrement de certains stocks. C’est compliqué la pêche, n’est-ce pas?
oui, cela semble super, mais est ce que les multinationales de la pêche seront capables et auront la volonté de les acheter, pour moi toutes ces personnes, qui eux peuvent faire quelque chose de grand pour l’environnement s’en foutent, il semblerait qu’ils n’ont pas de descendant, pour eux le fric, toujours le fric. Nous vivons une période catastrophique à tous les niveaux et malheureusement je crois que nous sommes foutus. christiane
Quid des gros poissons qui eux reproduisent….
Bravo ! Pourvu que ça marche et qu’il y ait obligation d’utiliser ce système !