Le réchauffement climatique continue d’inquiéter les spécialistes du climat qui voient, peu à peu, se concrétiser tous les pires pronostics de ces dernières décennies. Parmi celles-ci, la fonte des glaces : en Antarctique, elle devrait provoquer le détachement d’un des plus gros icebergs jamais observés sur Terre.
Un iceberg de 5.000 km² à la dérive
L’Université de Swansea, au Pays de Galles (Royaume-Uni), tire la sonnette d’alarme : les relevés qu’elle a réalisés début 2017 montrent une situation inquiétante dans la barrière de Larsen, en Antarctique. Cette part de banquise est surveillée, puisqu’elle a déjà créé deux icebergs importants, le Larsen A et le Larsen B, respectivement en 1995 et 2002.
La barrière de Larsen est actuellement traversée par une fracture de plus de 80 kilomètres et qui s’étend inexorablement depuis des années. Sa vitesse d’expansion s’est accélérée ces derniers temps, selon l’Université britannique, et elle devrait provoquer le détachement d’un iceberg de près de 5.000 kilomètres carrés dans le courant de 2017 selon les chercheurs. Un iceberg de cette taille est extrêmement rare et la situation pourrait devenir critique.
Prenez la mesure de la fonte des glaces en Antarctique grâce au Planetoscope
Pas de montée des eaux mais de nouveaux icebergs ?
La « bonne » nouvelle dans cette information est que l’iceberg ne va pas causer de montée des eaux : la partie de la banquise qui devrait se détacher flotte déjà sur l’eau. L’iceberg Larsen C ne va donc pas provoquer de différence dans le niveau de la mer. Il en aurait pourtant le potentiel : Larsen C est grand comme le département du Jura et s’il s’était détaché d’une partie complètement émergée de la banquise il aurait pu provoquer des dégâts.
Les scientifiques, qui sont désormais certains que l’iceberg se détachera dans le courant de l’année 2017, s’inquiètent surtout du changement topographique que Larsen C impliquera : en se détachant, non seulement l’antarctique va perdre 5.000 kilomètres carrés de glace, mais de nouvelles fractures pourraient se créer et donner lieu, de fait, à de nouvelles créations d’icebergs.
Illustration bannière : Les animaux de la banquise sont vraiment inquiets – © Nuki Sharir Shutterstock
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