Il ne faut pas mélanger les choux et les carottes, un loir n’est pas un lérot. La chose étant posée il faut bien dire qu’un loir peut tout à fait s’accommoder des lieux de vie du lérot… À quelques différences près !
Généralités sur le loir, animal nocturne parfois envahissant
Un loir (Glis glis) est le plus grand représentant de la famille des Gliridae à laquelle il appartient. Pouvant mesurer jusqu’à 37 cm queue comprise et d’un poids variant entre 80 et 200 g, on peut le croiser jusqu’à 2.000 m d’altitude.
Il évolue généralement sur un territoire d’environ 150 m de diamètre, mais peut cependant disperser (aller s’installer ailleurs) d’un kilomètre de son lieu de naissance. Présent pratiquement partout en Europe et donc en France, le loir affectionne bien plus les forêts de feuillus que celles de conifères. Membre de notre biodiversité ordinaire, on le trouve également dans nos jardins, dans les parcs de villes de toutes tailles, dans les vergers extensifs ou encore dans les bocages préservés.
Agile comme un écureuil, un loir se déplace en grimpant et bondissant, ne marchant que très peu sur le sol !
Après la période d’accouplement qui va de juin à août s’en suit une gestation relativement longue de plus de 30 jours. La femelle donne ensuite naissance de 2 à 9 petits qu’elle va allaiter pendant pas moins de 7 semaines.
Le loir gris peut vivre une dizaine d’années, s’il ne croise pas trop la route d’un de ses prédateurs : le chat, la fouine, la martre, la chouette ou le hibou !
Particularités du loir
Que mange le loir ? Noisettes, châtaignes, glands, écorces tendres, champignons, fruits ou encore bourgeons constituent l’alimentation de base de ce petit rongeur omnivore : une alimentation variée qui lui permet d’emmagasiner de la graisse pour mieux hiberner d’octobre à mars-avril. Durant cette période comme le veut l’adage, il va essentiellement « dormir comme un loir » et très peu se nourrir !
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Se construisant un nid de mousses et de fibres végétales en tous genres dans un vieil arbre, dans une cavité rocheuse ou n’importe quel endroit bien en hauteur, le loir va s’endormir pour passer la mauvaise saison.
Animal nocturne taillé pour se déplacer dans le noir, le loir affectionne du même coup tout particulièrement de se réfugier dans nos combles et greniers où il n’est pas trop dérangé. C’est souvent dans ces cas-là que l’on découvre mieux le fonctionnement d’un animal qui peut faire assez de bruit pour que l’on ait l’idée d’utiliser un répulsif à loir pour s’éviter ce désagrément.
Statut de protection de l’espèce
Le loir est sous statut « préoccupation mineure » d’après l’Union Internationale de la Conservation de la Nature (UICN) mais est tout de même « vulnérable » en région Centre.
Les menaces qui planent sur le loir
Un loir n’a pas grande peur des humains, pour preuve sa capacité à s’inviter dans nos logements, surtout ceux qui sont peu fréquentés comme les maisons secondaires. Sa destruction volontaire, même si elle est strictement interdite, peut cependant localement porter à conséquence dans des lieux où, culturellement, il est systématiquement mis à la porte.
Mais ce qui menace le plus le loir comme une immense part de la faune sauvage, c’est la perte de son habitat. Un loir a besoin d’un habitat interconnecté et non de simples petits bouts de nature trop éloignés les uns des autres. Un loir a besoin de forêts de feuillus de bonne taille et non de trop petits bosquets. Enfin un loir a besoin de paysages riches et non de parcelles agricoles bien trop grandes pour qu’il ne puisse ne serait-ce que les traverser.
Comment aider le loir
Un loir a tout de même ceci de particulier qu’il sait tirer profit de notre présence et que, du même coup, il est relativement proche de nous. Cela veut dire que, que vous le vouliez ou non, un loir peut s’inviter chez vous du jour au lendemain.
Ce sera à ce moment là qu’il vous faudra prendre votre mal en patience et trouver des solutions pérennes pour vivre avec lui ou lui trouver un autre lieu de vie (au bon moment car déplacer un loir durant son hibernation revient assez sûrement à le tuer).
N’utiliser aucun moyen létal pour s’en « débarrasser » peut mettre n’importe quel amoureux de la faune sauvage à l’épreuve car il n’est pas aisé de composer avec un loir particulièrement bruyant !