Voici un autre projet innovant au service de la planète à partir d’une idée plutôt iconoclaste. Une expédition internationale utilise un robot sous-marin fonctionnant à l’énergie solaire, afin de mieux comprendre le réchauffement climatique.
Explorer la glace sous-marine
Ils ont appelé cela l’Expédition Sipex, comme Sea Ice Physics and Ecosystem Experiment. 45 scientifiques issus de 8 pays(1) se sont réunis afin d’explorer les fonds de glace sous l’Antarctique.
Les chercheurs utilisent un brise-glace de 100 mètres de long comme base de recherche. Ils ont ainsi produit une carte en trois dimensions, afin de mieux comprendre les changements climatiques. Ou plus exactement, ils ont programmé un robot pour le faire.
Un robot sous-marin solaire !
Le robot est un AUV(2), un véhicule sous-marin autonome, équipé de la technologie sonar et fonctionnant entièrement à l’énergie solaire. Il a parcouru les montagnes et les vallées, vingt mètres sous le niveau de la mer, afin de mesurer la finesse de la glace. Ces données ont été ajoutées aux mesures effectuées en surface, à l’aide d’un hélicoptère, afin d’avoir une bonne idée de la vitesse à laquelle la glace fond.
Comprendre le réchauffement climatique
« La mesure de la finesse de la glace est considérée par les scientifiques comme le Saint Graal.« , explique Jan Lieser, glaciologue en Antarctique. « Elle peut leur permettre de comprendre les changements du système. » Il s’agit de déterminer dans quelle proportion le réchauffement climatique mondial est responsable de la fonte de la glace en Antarctique.
Aller au-delà des mesures satellitaires
Les scientifiques possédaient déjà des données remontant aux années 50 en ce qui concernait la région arctique, mais n’avaient pas d’informations équivalentes pour l’Antarctique. Les premiers tests effectués en 2007 avaient apporté des données permettant de constituer une carte 2D, moins pertinente dans les recherches de l’équipe. C’est la première fois qu’une carte en 3D est réalisée.
Visitez le site du projet SIPEX (en anglais) : http://www.acecrc.sipex.aq/
(1) Australie, Belgique, Canada, Etats-Unis, France, Japon, Nouvelle-Zélande.
(2) AUV : Autonomous Underwater Vehicule
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« C’est une fable que tu nous a racontée, dit avec mépris le berger peuhl
– Oui, répliqua le chasseur de crocodiles, mais une fable que tout le monde répète ressemble fort à la vérité!… » (J et J Tharaud – La randonnée de Samba Diouf, Fayard, 1927)
Voici un texte plein de sagesse du physicien et enseignant-chercheur à Polytechnique, Serge Galam, sur le renversement de la charge de la preuve.
« Il est plutôt surprenant que celui qui affirme détenir « la » vérité voit ses paroles prises pour argent comptant quand celui qui réclame une preuve de cette affirmation non démontrée scientifiquement doit, pour être écouté, apporter la preuve que la vérité défendue sans preuve est fausse. Les techniques, la méthodologie, toute notre approche expérimentale et nos constructions théoriques ont été inventées pour prouver l’existence de ce qui existe. En revanche, il est impossible de prouver l’inexistence de ce qui n’existe pas… La preuve ne peut porter que sur quelque chose d’existant. Dans le débat sur le climat, j’insiste sur le fait que je parle bien d’absence de preuve, et non de doute, à propos de la responsabilité humaine en matière de réchauffement. De même, à propos de la question de savoir si nous sommes dans une phase longue de réchauffement ou de refroidissement. Le doute implique une croyance. Or en termes scientifiques soit j’ai la preuve, soit je ne l’ai pas. Il n’y a pas de place pour la subjectivité dans la validité d’un résultat scientifique. Il est urgent de savoir dire : « scientifiquement, on ne sait pas ». Aujourd’hui je ne dis pas que je doute de la responsabilité humaine, je dis qu’il n’y a pas de preuve de cette responsabilité. C’est un fait, pas une opinion ».
@Delphine
J’ai vu le lien que vous me proposez. Un point positif : l’article cite la réalité mesurée du refroidissement du continent austral.
L’article précise que des secteurs peuvent se réchauffer et d’autres se refroidir, ce qui est tout à fait exact. Mais, si le CO2 avait un rôle moteur sur T, toutes les zones devraient se réchauffer en phase et avec les mêmes amplitudes. Là, on ne comprend plus grand chose.
Ce qui m’embête, c’est quand on prétend que le RCA est la source de tous les événements: il serait cause du chaud, du froid, de la pluie, de la sécheresse, du blizzard, de la grêle, de la neige, des canicules, des tempêtes, de la diminution des populations de lézards dans le Midi, …
Je vous recommande ce papier du climatologue Marcel Leroux (un vrai, pas un auto-proclamé!…).
www .biokurs.de/treibhaus/180CO2/Echanges-meridiens-Chang-clim.pdf
B) @Delphine
1) « Il s’agit de déterminer dans quelle proportion le réchauffement climatique mondial est responsable de la fonte de la glace en Antarctique ». C’est cette phrase qui m’a fait réagir avec fougue, car l’objet de ce projet est de mesurer l’épaisseur de la glace en premier lieu, puis d’analyser les causes d’évolution et d’en tirer des conclusions. Si au départ, on choisit LA cause, à savoir, le RCA, comment voulez-vous que les conclusions de la campagne montrent autre chooe que ce qui a été préconfiguré ? C’est l’inverse de la démarche scientifique…
2) Le seul RC mesuré, crédible, est celui qui a eu lieu de 1880 à 1996, de +0,7°C. Jamais il n’y a eu de covariation CO2-T, sauf sur la période 1980-1996. La pente de montée de T sur 1910-1940 s’est faite à taux de CO2 quasiment stable, et avec la même pente que pour 1980-1996. Puis T a un peu diminué de 1950 à 1979 (environ), mais avec un taux de CO2 croissant avec la même pente que depuis 1980.
Donc nous pouvons en tirer 2 conséquences, mutuellement exclusives:
– soit le rôle moteur du CO2 sur T est réel, mais il y a des processus naturels inconnus et qui ont une action prépondérante sur T.
– soit le CO2 a un effet non mesurable sur T (et je rappelle que ce n’est qu’une hypothèse)
Dans les deux cas, nous ne pouvons accorder aucun crédit aux projections des modèles numériques.
3) Concernant les précisions du Met Office, il est normal qu’elles soient dans la logique du GIEC, à savoir : T augmente et continuera à le faire au cours de ce siècle, en fonction de divers scénarios, et c’est le CO2 anthropique qui en est la seule cause. Je vous rappelle que le présumé rôle moteur du CO2 sur T n’est qu’une hypothèse, mise à mal par l’absence de point chaud en zone tropicale. Relisez aussi les propos de Judith Curry, qui, elle, est beaucoup plus nuancée et critique en ce qui concerne les conclusions du GIEC.
4) Cela étant, cette expérience est intéressante, comme le fut en 2009 la campagne de mesures d’épaisseur de glace au Pôle Nord par l’Institut Alfred Wegener, par un avion survolant toute la surface avec un radar spécial de mesure d’épaisseur. Je suis favorable aux mesures et expérimentations, comme, par exemple, le projet CLOUD au CERN, dont aucun média, bizarrement, ne parle…Je suis très critique vis-à-vis d’une Pensée Unique ayant pour but de nous convaincre de la réalité du RCA, afin de justifier nombre de mesures douloureuses pour le pôvre contribuable, peuchère !…
Bien cordialement
1) Vous faites allusion à un RC qui n’existe plus depuis 16 ans, je présume? Et vous brodez à partir d’hypothèses fausses? Pourriez-vous enfin tenir compte de la réalité des faits et arrêter de nous bassiner en faisant croire que le RC perdure… Pourriez-vous considérer que les internautes savent se documenter auprès des meilleures sources ?
http://www.woodfortrees.org/plot/hadcrut3vgl/from:1997/offset:-0.15/trend/plot/rss/from:1997/trend
http://www.dailymail.co.uk/sciencetech/article-2217286/Global-warming-stopped-16-years-ago-reveals-Met-Office-report-quietly-released–chart-prove-it.html?ito=feeds-newsxml
http://judithcurry.com/2012/10/14/pause-discussion-thread/
2) A la fin de l’hiver austral, la banquise antarctique a atteint l’une des plus fortes superficies depuis le début des observations satellitaires (1980). Pourquoi ne pas le dire, tout simplement? Pourquoi ne pas tout simplement présenter le projet, qui est intéressant, suivre son évolution, et nous fournir les résultats des mesures, sans nous bassiner avec un RC qui n’existe plus ?
Bonjour.
L’intérêt des commentaires sous les articles est justement que les internautes réagissent avec d’autres données, afin que le débat prenne vie. Néanmoins je ne peux être d’accord avec vous en ce qui concerne la non-existence du réchauffement climatique. Puisque vous le citez, même le Daily Mail précise bien en conclusion : « So let’s be clear. Yes: global warming is real, and some of it at least has been caused by the CO2 emitted by fossil fuels. But the evidence is beginning to suggest that it may be happening much slower than the catastrophists have claimed – a conclusion with enormous policy implications. » Peut-être le phénomène est-il plus lent que ce que certains prétendent, mais il est bien réel, et c’est ce qu’étudie l’équipe du Sipex. Il ne s’agit en aucun cas de broder à partir d’hypothèses fausses puisque nous rapportons simplement ici l’avancée de leur travail. Il s’agit précisément pour eux d’être précis : déterminer ce qui est provoqué par le réchauffement climatique et ce qui est provoqué par d’autres causes. Ce qui implique bien que d’autres causes existent, je ne le nie pas.
Pour ce qui est de l’épaississement de la banquise, nous en avons déjà parlé : http://www.consoglobe.com/antarctique-epaissit-rechauffement-2614-cg Je ne peux que vous conseiller la lecture de cet article, qui explique d’ailleurs ce phénomène.
Bien cordialement.