Les mesures effectuées par satellite ces dernières semaines sont des plus inquiétantes : une véritable catastrophe invisible est en train de frapper l’océan Atlantique.
Une canicule océanique extrême
C’est littéralement du jamais vu, et très inquiétant : c’est une véritable canicule marine qui touche actuellement l’océan Atlantique. De quoi mettre en danger tous les écosystèmes côtiers au large de la France et des îles Britanniques. Les mesures satellites ont en effet relevé des températures de surface anormalement élevées.
Tandis que ces températures dépassent déjà les normales de saison de plusieurs degrés et alors que l’été commence à peine, les experts de l’Agence américaine océanique et atmosphérique (NOAA) ont d’ores et déjà classé de très larges secteurs océaniques en catégorie 4. Un classement synonyme de canicule extrême.
Un record de température absolu
En certains endroits, la température de l’eau se réchaufferait même de 0,5°C par jour. Les excès de température peuvent désormais atteindre 5°C. Entre les mois de mars et mai dernier, la température moyenne à la surface des océans a ainsi atteint un record absolu en 174 ans de mesures.
Du fait de cette canicule marine, la température dépasse la barre des 23°C dans l’Atlantique Nord. Une situation que ne peut aller qu’en s’aggravant du fait du réchauffement climatique. En effet, les océans absorbent 90 % de la chaleur engendrée par l’effet de serre.
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Une migration vers des eaux plus froides
Lors des canicules ayant frappé la mer Méditerranée, ce sont des dizaines d’espèces marines, à commencer par les coraux et les invertébrés, qui ont été frappées par une mortalité massive entre la surface et 45 mètres de fond. Une mortalité massive mais invisible à nos yeux, car sous-marine.
Du fait de cette chaleur, certaines espèces risquent quant à elle de migrer vers des eaux plus froides, vers les pôles. Conséquence indirecte : ce sont les eaux de Norvège et d’Islande qui pourraient bien devenir plus poissonneuses. Alors que d’ici à la fin du siècle, le Giec prévoit une multiplication par 50 de la fréquence des canicules océaniques, seule la réduction des émissions de gaz à effet de serre pourrait permettre de stopper ce réchauffement de l’océan.
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