On n’a sans doute jamais autant parlé des énergies vertes qu’en ce moment, alors que l’origine et le coût des énergies fossiles, pétrole et gaz, sont indissociables du conflit en Ukraine.
Une origine soit propre soit renouvelable
Le cap doit donc, plus encore et plus vite encore, être mis sur des énergies vertes. Mais qu’est-ce que cela veut dire exactement ? En effet, les qualificatifs pour en parler ne manquent pas. Mais tous veulent-ils dire la même chose ? On parle en effet d’énergie durable, propre, renouvelable, ou verte. Quelles différences, au fond ?
Pour faire simple, une énergie verte a pour source des énergies dites propres ou renouvelables, c’est-à-dire issues de la nature ou pouvant se reconstituer aussi vite que l’on en fait usage. Qui dit renouvelable dit donc inépuisable par nature. Soit l’exact opposé des énergies fossiles, qui à la fois polluent et émettent des gaz à effet de serre, et dont le stock finira tôt ou tard par s’épuiser.
Une empreinte carbone à calculer
Quand on évoque les énergies vertes, on évoque en priorité les énergies renouvelables. On en recense trois grands types : l’énergie solaire, permettant de produire de l’électricité via des panneaux photovoltaïques ; l’énergie éolienne, utilisant la force du vent pour faire tourner des éoliennes ; l’énergie hydraulique, ayant recours à l’énergie cinétique de l’eau. À cela s’ajoutent l’énergie géothermique, issue de la chaleur de la Terre, et la biomasse, produisant de l’énergie à partir de la combustion ou de la méthanisation de matières organiques.
Une façon simple de mesurer à quel point une énergie est propre est de calculer son empreinte carbone, soit la quantité de CO2 émise pour produire un kilowattheure d’électricité. Un calcul qui suppose de bien prendre en compte l’ensemble du cycle de vie de cette énergie, de sa production et des équipements que cela suppose à son recyclage, en passant par son exploitation.
Certains fabricants tirent ainsi leur épingle du jeu, en proposant des produits ingénieux en matière d’habitat intelligent. Stations portables électriques, réfrigérateur portable, panneaux solaires, climatiseur-chauffage mobile et autres appareils intelligents conçus pour tirer parti des énergies vertes tout en minimisant l’empreinte carbone de chaque produit.
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Le nucléaire, vert et polluant à la fois
Pour autant, il existe aussi des nuances au sein des énergies dites vertes. Ainsi, l’an passé, le gaz et le nucléaire se sont vus accorder le label d’énergie verte par l’Union Européenne. En effet, elles sont considérées comme propres même sans être renouvelables ou ne produisant pas de déchets en soi. Pourquoi ? Parce le fait d’y avoir recours est devenu essentiel afin de lutter contre le changement climatique, et réduire les rejets de gaz à effet de serre, en remplaçant notamment le pétrole et le charbon.
Quelle est en soi l’énergie la plus propre ? C’est l’énergie éolienne, qui produit en moyenne 11 g de CO2/kWh. Elle est suivie en fait par l’énergie nucléaire, à l’empreinte carbone à peine plus chargée, à 12 g de CO2/kWh. Pour autant, la question de la production et du stockage des déchets nucléaires relativise ce calcul.