L’institution fait plusieurs recommandations pour accélérer la transition écologique.
Des améliorations très modestes, et pas toujours résultant de gestes politiques intentionnels
La baisse des émissions de gaz à effet de serre se poursuit en France en 2022, mais à un rythme qui reste insuffisant pour atteindre les objectifs de 2030, déplore le Haut Conseil pour le climat dans son dernier rapport annuel rendu public le 28 juin 2023. Les émissions du secteur des transports augmentent de 2,3 % en 2022, dépassant ainsi le plafond annuel indiqué par la Stratégie Nationale Bas-Carbone (SNBC 2). Malgré cela, les émissions restent 2,9 % en dessous de leur niveau de 2019. Le secteur du bâtiment voit en revanche ses émissions diminuer de 14,7 % en 2022, en partie grâce à un plan de sobriété et à la hausse des prix de l’énergie.
Le Haut Conseil pour le climat met également en exergue certains blocages dans le domaine de l’agriculture et de la transition vers des véhicules bas-carbone. Les émissions du secteur agricole ont diminué en 2021, en raison principalement de la réduction de la taille du cheptel bovin due à des conditions socio-économiques difficiles, et non à une stratégie concertée de réduction des émissions de gaz à effet de serre. Par ailleurs, les politiques de soutien à l’acquisition de voitures bas-carbone sont jugées « excluantes » et accentuent les inégalités, estiment le Haut Conseil.
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La capacité de captage de CO2 a fortement diminué en France
L’institution déplore la réduction des puits de carbone naturels, qui permettent de capturer du CO2 dans l’atmosphère et de le stocker (les forêts, les haies, les sols agricoles…) : le rétrécissement a été de 21,1 % en 2021 par rapport à 2020. Cette baisse s’explique principalement par la mortalité des arbres, le ralentissement de leur croissance, des prélèvements forestiers plus importants ou encore le stress hydrique.
Dans la seconde partie de son rapport, l’institution fait une longue série de recommandations très détaillées. Le Haut Conseil demande notamment d’assurer la sortie du charbon pour la production d’électricité en France d’ici 2023, de limiter l’utilisation du Gaz Naturel Liquéfié (GNL) à long terme en cohérence avec les objectifs climatiques de la France, y compris pour les transports internationaux, et de conditionner les prélèvements de bois en forêt à une bonne gestion de celle-ci.
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