Face à la menace des cancers induits par le HPV, la vaccination se généralise pour une meilleure protection de la population.
Papillomavirus, une infection non symptomatique, mais qui peut induire un cancer
La vaccination contre le papillomavirus (HPV) n’est plus réservée aux filles. Depuis 2020, elle a été étendue à tous les garçons âgés de 11 à 14 ans, avec une possibilité de rattrapage jusqu’à 19 ans. Les parents des élèves de 5e ont été informés en juin 2023 de cette généralisation et recevront prochainement un kit d’information, incluant une demande d’autorisation parentale en vue d’une vaccination en milieu scolaire.
La Haute autorité de santé recommande en effet la vaccination au HPV aux enfants des deux sexes afin de prévenir les infections au papillomavirus plus tard dans la vie. Bien que souvent non symptomatiques, ces infections peuvent entraîner des lésions précancéreuses et des cancers, notamment du col de l’utérus, de la vulve, du vagin, de l’anus, mais aussi de la sphère ORL. Deux doses de vaccin, espacées d’au moins 6 mois, sont nécessaires pour assurer une protection efficace.
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Un élargissement de la vaccination HPV nécessaire
La décision d’étendre la vaccination aux garçons a été prise par la Haute autorité de santé, car si les trois quarts des cancers liés au HPV concernent les femmes (col de l’utérus, vulve, vagin, anus et sphère ORL), il ne faut pas négliger le quart restant qui touche les hommes. Ces derniers peuvent développer des cancers de la sphère ORL, de l’anus et du pénis. Chaque année en France, environ 1.750 nouveaux cas de cancers HPV-induits sont diagnostiqués chez l’homme, contre 4.580 chez la femme.
L’efficacité et la sécurité du vaccin Gardasil® (qHPV) ont été démontrées tant chez les hommes que chez les femmes. Chez les hommes, il permet de prévenir les verrues anogénitales (89,9 %) et les lésions précancéreuses de l’anus (77,5 % chez les hommes ayant des relations sexuelles avec d’autres hommes). Dans les pays ayant adopté une vaccination avec des taux de couverture élevés, une baisse significative des infections et des lésions dues au HPV a été observée. De plus, vacciner les garçons permettra de mieux protéger les filles et femmes non vaccinées, renforçant ainsi l’immunité collective.
La couverture vaccinale est encore loin de l’objectif de 80 % fixé pour 2030. En effet, seulement 41,5 % des filles et 8,5 % des garçons sont actuellement vaccinés. Pour augmenter le taux de couverture, le ministère de la Santé, par le biais de l’Institut national du cancer (INCa), lance une campagne d’information visant à sensibiliser la population à l’importance de la vaccination contre le HPV, pour une meilleure protection de tous.
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