
Alors que le ministère de la Transition écologique cherche à rectifier une faiblesse juridique, des associations de parents et des organisations environnementales dénoncent une mesure au détriment de la santé des enfants et pointent l’influence du lobby du plastique.
Pour le ministère de la Transition écologique, utilisés correctement, les assiettes et couverts en plastique seraient sans danger
Depuis le 1er janvier 2025, la loi Egalim interdit l’usage de vaisselle en plastique dans les cantines scolaires et les établissements pour jeunes enfants, afin de réduire les risques pour la santé. Cependant, un projet de décret propose de remplacer certaines mentions dans le texte de loi, autorisant ainsi l’utilisation d’assiettes et de couverts en plastique réutilisables. Le ministère de la Transition écologique explique que ces éléments ne constituent pas des « contenants de réchauffe », ce qui justifierait leur réintroduction, argumentant que seuls les contenants chauffés présentent un danger.
Ce projet rencontre une forte opposition de la part des associations de parents d’élèves, notamment de la Fédération des conseils de parents d’élèves (FCPE), qui s’insurge contre cette décision. L’association invite les parents à exprimer leur désaccord via une consultation publique.
Pour le ministère, la version actuelle du texte de loi n’est pas solide juridiquement
La FCPE rappelle que le plastique, même réutilisable, demeure un perturbateur endocrinien potentiel, pouvant altérer la santé des enfants. L’organisation environnementale Zero Waste France s’est elle aussi prononcée : selon elle, cette initiative contredit l’esprit des lois Egalim et Agec, qui cherchaient à limiter l’exposition des enfants aux substances toxiques.
La défense du ministère de la Transition écologique repose néanmoins sur des arguments purement juridiques. Le ministère craint que le texte initial ne soit attaqué par des groupes industriels, en raison de sa définition floue des « contenants de service ». Toutefois, plusieurs acteurs de la société civile perçoivent cette modification comme une concession au lobby du plastique et comme un recul face aux engagements sanitaires et écologiques.
Sur le même sujet
Abonnez-vous à consoGlobe sur Google News pour ne manquer aucune info !
A lire absolument




