La ville verte multiplie les initiatives pour se passer d’hydrocarbure
Depuis les années 70, un réseau urbain chauffe et fournit de l’eau chaude pour toute la ville à partir d’une chaudière centrale.
Mais Växjö s’est également placée comme pionnière en faisant le choix de l’alimenter avec les déchets de son industrie forestière. Ainsi, la centrale chauffe les logements et l’eau de 90 % des 60 000 habitants de la ville et fournit 40 % de l’électricité.
Grâce à des filtres, les émissions sont quasi négligeables : 20 fois inférieures à la limite autorisée. A noter que dans les pays scandinaves, le chauffage est très énergivore puisque il est utilisé de nombreux mois de l’année.
Växjö a aussi la main verte
Mais la ville de Växjö va encore plus loin : elle encourage la conversion de terres agricoles en culture biologique et la réduction de la consommation de papier.
Elle a également lancé la collecte des déchets organiques, action couronnée de succès puisqu’au lancement, 2/3 des ménages se sont portés volontaires (en échange d’une facture de ramassage des ordures réduite). Aujourd’hui, tous les bus municipaux roulent au biogaz d’origine locale, produit en recyclant les déchets alimentaires et des égouts.
Växjö : un seul inconvénient pour atteindre le 0 hydrocarbure
Une seule difficulté est à noter dans ce paysage idyllique : 60 % des habitants de Växjö tiennent à leur véhicule. Ceci complique l’objectif de la ville qui est de passer complètement aux énergies fossiles.
Henrik Johansson, responsable environnement de la municipalité affirme ainsi « Nous sommes dépendants des changements à l’échelle nationale et des groupes automobiles et énergétiques pour trouver des alternatives. On ne peut pas obliger les gens à laisser tomber leur voiture. Mais nous rendons de plus en plus attrayants les vélos et les bus, et de plus en plus compliqués les petits trajets en voiture. Et c’est assez simple de faire des améliorations rapides : les stations-essence versent déjà des biocarburants dans le sans plomb pour que tout le monde commence à abaisser ses émissions de CO2 ».
Ainsi, Henrik Johansson estime que d’ici à 2030, la ville aura atteint son objectif à 80 %. Ce qui est déjà plutôt positif. Et vous, qu’en pensez-vous ? Aimeriez-vous voir naître des actions similaires en France ?
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