Le message des pouvoirs publics est clair : l’exigence écologique se maintient en 2020, mais les propriétaires de véhicules seront davantage sollicités pour la financer.
Le bonus écologique : les conditions d’attribution se durcissent
Sale temps pour les Français qui comptent acheter une voiture : tout en resserrant l’étau sur les véhicules les plus polluants (comme chaque année), en 2020 l’État se fait moins généreux avec les acquéreurs de véhicules propres. À compter du 1er janvier 2020, pour avoir droit au bonus de 6.000 euros, le véhicule acheté ne doit pas coûter plus de 45.000 euros. Pour les véhicules électriques dont le prix est compris entre 45.000 et 60.000 euros (coût d’achat ou de location de la batterie compris), le bonus est désormais limité à 3.000 euros.
Au-delà de 60.000 euros, aucun bonus n’est versé. Autant dire que des modèles comme BMW i8, Ford Explorer hybride, Jaguar i-Pace, Porsche Taycan, Porsche Cayenne S E-Hybrid, les Tesla ainsi que les Volvo hybrides n’entrent plus dans le périmètre du bonus écologique.
Malus écologique : bientôt un nouveau système de calcul
Quant au malus, les candidats à l’achat d’une voiture doivent s’attendre à l’adoption en France des normes européennes WLTP(1), au cours du premier semestre 2020. Celles-ci supposent un calcul des émissions de CO2 et autres polluants en conditions réelles de conduite (en ville mais aussi sur des routes départementales et nationales, dans des conditions météorologiques réelles) et non pas en laboratoire. L’adoption des WLTP devrait déboucher sur des valeurs d’émissions supérieures, prochainement un même véhicule risque donc d’être considéré comme étant plus polluant.
Autre mesure à visée écologique : l’indice européen CAFE (Corporate Average Fuel Economy) vient d’entrer en vigueur. Cet indicateur mesure le niveau d’émission de l’ensemble des véhicules vendus par un constructeur. Sa raison d’être est simple : inciter les constructeurs à « verdir » leurs catalogues en abandonnant leurs modèles les plus polluants. Cet indice ne devra pas dépasser 95 g/km. Si le calcul du CAFE commence en 2020, les amendes commenceront à tomber dès 2021. Dans l’état actuel des choses, Daimler, BMW, Volkswagen et PSA sont loin des 95 g/km visés, tandis que Toyota, Renault et Volvo sont à peu près dans les clous.
Illustration bannière : En 2020, des changements pour les automobilistes ©dencg
A lire absolument
l’image est aussi trompeuse que les fariboles de la petite GRETA, ça fait bien longtemps qu’on ne voit plus pareille fumée sortir des pots….
Tout ce cirque ne sert qu’à vendre plus de bagnoles neuves, donc à gaspiller encore plus l’énergie/ressources, et à vider nos poches au profit de l’Etat et des multinationales !