Vélo : les cyclistes plus en danger hors agglomération qu’en ville

Le vélo des champs mériterait la même sécurité que le vélo des villes, mais ce n’est malheureusement pas le cas.

Une mortalité à vélo en forte hausse

Les derniers chiffres de la Sécurité routière sont tout simplement glaçants : sur les 3.260 personnes ayant trouvé la mort sur les routes l’an passé, 244 étaient des cyclistes. Un chiffre en hausse de 30 % par rapport à 2019, et qui ne s’explique pas seulement par la hausse de la pratique.

Si, en toute logique, les accidents en ville sont les plus fréquents, souvent du fait d’une absence de visibilité, ils sont en revanche à la fois plus rares et plus graves en dehors des agglomérations. À se demander parfois si, quand on se met derrière le guidon, seul ou entre amis, on ne se met tout simplement pas en danger par le fait même d’être à vélo… En cause : le comportement d’automobilistes de plus en plus agressifs.

Le vélo des champs moins en sécurité

D’ailleurs, face à la hausse de cette mortalité des cyclistes en France, des associations ont lancé un appel au gouvernement. Pour Teodoro Bartuccio, président de l’association

Et encore plus hors agglomération : plus de 60 % des cyclistes trouvant la mort après un accident, roulaient en dehors des villes. Le 21 janvier dernier, à Plouagat, un automobiliste alcoolisé a encore fauché treize jeunes cyclistes du Vélo Club du Pays de Guingamp. L’automobiliste a percuté de front les coureurs qui roulaient en groupe et a ensuite pris la fuite. Or, estime l’association, « avec l’incitation du gouvernement aux mobilités douces, le vélo des champs doit obtenir la même sécurité que le vélo des villes ».

« Nous comprenons l’inquiétude des parents qui confient leur enfant à une structure affiliée afin de pratiquer sur des routes de campagne ouvertes à la circulation, explique-t-elle dans un communiqué. Comment les rassurer lorsque l’on sait que chaque cycliste a peur de se faire percuter par l’arrière ? ». L’association demande « la généralisation d’aménagements cyclables dans tous les territoires, urbains et ruraux .» Elle appelle également à « l’intégration du vélo dans le cadre du permis de conduire des véhicules motorisés, pour une meilleure prise en compte des cyclistes ».

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Quelles règles respecter hors agglomération ?

En attendant que les ministères des Sports et de l’Intérieur répondent à la demande des associations d’organiser au plus vite un Grenelle de la mobilité, quelles sont les règles sur les routes hors agglomération ?

A-t-on le droit de rouler côte à côte, « à deux de front » comme le formule le code de la route ?

Selon l’article R431-7 de ce code, les cyclistes sont autorisés « s’ils sont en groupe, à rouler en file indienne ou à deux de front », mais pas plus. La file indienne s’impose « dans tous les cas où les conditions de la circulation l’exigent, notamment lorsqu’un véhicule voulant les dépasser annonce son approche ».

De nuit, par prudence, la file indienne s’impose également : « en cas de dépassement par un véhicule ou lorsque les circonstances l’exigent (chaussée étroite, etc.) ». 

Comment dépasser un vélo en voiture

Pour effectuer le dépassement d’un vélo, les automobilistes peuvent chevaucher une ligne blanche. Pour effectuer ce dépassement, le code de la route précise que « l’automobiliste doit se déporter suffisamment pour ne pas risquer de heurter l’usager qu’il veut dépasser. Il ne doit pas en tout cas s’en approcher latéralement à moins d’un mètre en agglomération et d’un mètre et demi hors agglomération ». Et un cycliste devrait toujours partir du principe que les automobilistes ne le voient pas.

Infractions à vélo  : quelles sanctions ?

Griller un feu rouge, téléphoner, rouler à vélo en état d’ébriétés ont des infractions qui peuvent être sanctionnées d’une amende voire même une suspension du permis de conduire si le cycliste en possède un.En revanche, pas de retrait de point pour les infractions commises à vélo.