Les manquements à la réglementation se révèlent plus nombreux dans le cadre de la vente à distance comparé aux points de vente physiques.
Non-conformités à la réglementation européenne : des catégories de produits plus à risque que d’autres
Les produits non-conformes aux normes européennes voire dangereux pour les consommateurs pénètrent toujours sur le marché européen.
Les marketplaces étrangères jouent un rôle important dans ce phénomène, comme le pointe une nouvelle fois la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) dans sa dernière enquête annuelle sur le sujet.
Les agents de cette administration ont une nouvelle fois commandé sur Amazon, Ebay, Cdiscount, Aliexpress, Rueducommerce, Rakuten, Wish et Fnac une série de produits, avant de les faire analyser dans un laboratoire.
En 2020, pour 129 tests de produits effectués, plus de 60 % avaient une anomalie : si 28 % étaient non-conformes (défaut de marquage CE par exemple), le plus inquiétant, c’est que 32 % se sont révélés dangereux.
Il convient toutefois de relativiser ce pourcentage : gardons à l’esprit que lors de ces enquêtes, la DGCCRF cible les produits les plus à risque de présenter des non-conformités. Cela ne veut donc pas dire que 1 produit sur 3 vendu sur une marketplace est dangereux.
Toujours est-il qu’il y a des catégories de produits plus problématiques que d’autres et qui appellent une plus grande vigilance : selon la DGCCRF, ce sont les crèmes cosmétiques à visée éclaircissante, les adaptateurs de voyage, les bijoux fantaisie, les détecteurs de fumée, les dispositifs médicaux de diagnostic in vitro, les jouets d’éveil et/ou en plastique ou encore les articles de puériculture (sucettes de puériculture, matelas à langer, transats de bain).
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Des produits dangereux pour les enfants ou encore contenant des substances à risque
Alors, en quoi ces produits peuvent-ils être dangereux ? Cela peut être la présence de substances interdites dans les cosmétiques, la présence de petits éléments trop facilement détachables ou un accès à la bourre pouvant présenter un risque de suffocation pour de jeunes enfants dans les jouets, la présence d’hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP) dans les jouets et les articles de puériculture, la sensibilité au feu et à la puissance acoustique pour les détecteurs de fumée, la présence de métaux lourds (cadmium, nickel et plomb) dans les bijoux ou encore un défaut de conformité aux exigences réglementaires des adaptateurs de voyage et des dispositifs médicaux.
Comme le souligne la DGCCRF, « les vendeurs n’ont pas nécessairement la capacité ou la volonté de maîtriser les réglementations ou les normes applicables dans les pays où leurs produits sont proposés sur ces places de marché ».
Ils ont certes la possibilité de ne pas rendre visible tel ou tel produit pour les internautes situés dans tel ou tel pays : il faut savoir que sur ces plateformes, avant d’entamer la navigation, l’internaute choisit tout d’abord le pays de livraison.
Mais, les vendeurs sur ces marketplaces étant indépendants, il est difficile pour ces plateformes de vérifier la conformité à la réglementation européenne des produits qu’ils vendent.
Illustration bannière : Achats en ligne : 60 % de produits non conformes sur les places de marché selon la DGCCRF – © 13_Phunkod
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