L’avènement de la mobilité douce, ce n’est pas pour tout de suite…Les ventes des SUV et autres véhicules tout terrain très friands de carburant et donc, gros émetteurs de CO2, ont augmenté en 2018, selon la dernière étude publiée par l’Ademe.
Les SUV, gourmands en carburant, plébiscités par les Français
Les Français optent de plus en plus pour les grosses voitures ! En effet, selon la dernière étude de l’Ademe (Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie), les Français ont continué en 2018 à plébisciter les SUV (Sport Utility Vehicle) et autres tout terrain(1). Or, ces véhicules plus lourds consomment davantage de carburant que les berlines et émettent donc davantage de dioxyde de carbone (CO2). En 2018, ils représentaient 36,2 % des ventes dans l’Hexagone, contre 32,3 % en 2017.
Des chiffres qui inquiètent l’Ademe. Et pour cause, les émissions moyennes de CO2 dans le secteur des transports n’ont de cesse d’augmenter, en France et en Europe. La moyenne des émissions de CO2 des véhicules neufs vendus en France est en hausse de 1 g en un an : 112 g de CO2/km en 2018.
L’Ademe estime que la hausse des ventes de véhicules essence et l’essor des SUV « impactent directement la moyenne des émissions de gaz à effet de serre des ventes de véhicules neufs ». Pourtant, les objectifs affichés par l’UE sont clairs : une moyenne de 95 g C02/km pour 2021. Il reste moins de deux ans pour les atteindre et donc inverser la tendance !
Les ventes des véhicules diesel toujours en baisse
Les ventes de véhicules diesel sont en baisse également. Ces derniers ont ainsi représenté 38,9 % des ventes en 2018, contre 47,3 % en 2017. Une baisse qui se poursuit pour la sixième année consécutive.
Pour l’Ademe, cette tendance s’explique par une politique fiscale « qui se rééquilibre entre les motorisations diesel et essence (suppression des bonus, alignement des taxes entre le gazole et l’essence) ». Autre explication : « le succès » des véhicules de petite taille qui fonctionnent majoritairement à l’essence et sont tellement pratiques en ville !
Enfin, le marché hexagonal fait montre une nouvelle fois de toutes ses contradictions puisque dans le même temps, les Français plébiscitent de plus en plus les voitures électriques. Selon l’Ademe, les ventes de voitures électriques ont augmenté de 25 % en 2018 par rapport à 2017. De même, les ventes des véhicules hybrides rechargeables et non rechargeables ont augmenté respectivement de 22 % et 31,7 %.
Les automobilistes optent pour ces véhicules moins polluants parce qu’ils bénéficient d’incitations fiscales (bonus, prime à la conversion) qui « encouragent fortement le consommateur à opter pour ces types de véhicules », d’après l’Ademe.
Illustration bannière : Un SUV au soleil couchant – © Samantha Beruben94
A lire absolument
Le véhicule électrique ne résoudra rien. La surconsommation électrique (charge des batteries), la fabrication, l’assemblage et tout le reste, en feront des véhicules également polluants. Les routes et les centres ville ne seront pas désengorgés pour autant.
C’est un argument marketing des constructeurs.
SUV ou pas, le consommateur est incité à changer de véhicule, souvent.
Ca prouve encore qu’ils n’ont toujours rien compris et que ce sera encore la faute des autres !!!