Régime, mon beau régime… A l’approche des vacances d’été, c’est la déferlante de nouvelles méthodes pour maigrir.
C’est donc à point nommé qu’arrive la Journée européenne de l’obésité, le 23 mai, et que France2 a diffusé le 2 avril dernier une émission intitulée « Régimes : la vérité qui dérange ». Parce que les régimes sont vraiment dangereux – et qu’on ne le dit pas assez ! – et que le surpoids et l’obésité ne sont pas une fatalité. Petite remise au point sur le sujet.
Le rapport qui dénonce les régimes
- Les régimes ont des conséquences néfastes sur la santé.
- 80 % de ceux qui font un régime reprennent du poids après.
- Plus on fait de régimes, plus on augmente son poids.
Voilà les 3 conclusions qui ont été scientifiquement prouvées et expliquées noir sur blanc dans un rapport officiel de l’ANSES (Agence Nationale de Sécurité Sanitaire de l’Alimentation, de la Santé et du Travail) paru en novembre 2010 (Avis sur les régimes amaigrissants). En novembre 2010 !
Quels sont les effets des régimes exactement ?
Les régimes et la santé
Le rapport met en évidence des effets néfastes des régimes de 2 manières :
– sur le fonctionnement du corps : notamment pour les os, le coeur et les reins,
– sur l’équilibre psychologique avec l’apparition de troubles du comportement alimentaire.
Les effets sur la reprise de poids
Les modifications profondes du métabolisme énergétique du corps sont à l’origine du cercle vicieux d’une reprise de poids.
Une émission pour ne pas oublier la vérité
En 2010 déjà… Pourtant 20 millions de Français sont encore en train d’essayer de suivre un régime actuellement. Avec près de 7 millions de Français obèses et plus de 30 % de la population en surpoids, il y a de quoi faire…
Le marché est donc toujours très florissant pour les vendeurs de régime ! Pas question donc, de faire rappeler au plus grand nombre que des études scientifiques dénoncent leurs pratiques. L’émission de France2 le rappelle aussi.
L’intérêt de ce long reportage par rapport aux autres est d’avoir filmé plusieurs expériences alimentaires pour expliquer pourquoi on mange trop.
La chute du régime : pourquoi cette faim de régime ?
Le Dr Jean-Michel Lecerf, chef du service de nutrition de l’Institut Pasteur de Lille, qui dirigeait le rapport de l’Anses, a été sollicité pour être l’expert scientifique de l’émission. Non seulement il explique les différents processus de reprise de poids liés au régime, mais il donne surtout ses conseils à la fin de chaque expérience filmée.
Il y parle de plaisir alimentaire, de traces visuelles de ce que l’on manger de convivialité : des notions pour manger moins et mieux.
« Le poids, ça ne se décrète pas, ça se détermine en fonction de chaque personne. C’est du sur-mesure« , écrit le Dr Jean-Michel Lecerf sur le blog consacré à l’émission.
Régimes – L’avis de la diététicienne
Je ne peux qu’applaudir ce genre de reportage ! Dire et redire que les régimes ne sont bons ni pour le poids, ni pour la santé physique et morale est une évidence… qui ne l’est pas pour tout le monde !
Bravo à Pierre-François Glaymann et Bruno Victor-Pujebet, les réalisateurs, et à Thibaut Camurat, Pierre-François Glaymann et Bruno Victor-Pujebet, les concepteurs et rédacteurs de cette émission. Et au Dr Jean-MIchel Lecerf, médecin endocrinologue et nutritionniste, spécialisé dans le surpoids et l’obésité.
Les régimes drastiques sont mauvais pour la santé, mais un petit régime de temps en tant dans l’optique de purger son organisme, ça ne fait pas de mal… C’est toujours pareil, rester dans la juste mesure. De même, une personne en sur-poids au point de souffrir dans ses articulations, de s’essouffler au moindre effort, d’avoir des problèmes cardiaques… aura quand-même besoin de revoir son régime alimentaire. Et en soit, cela s’appelle changer de régime. Donc attention de ne pas voir tout blanc ou tout noir quand on parle de faire régime.
Oh oui la nourriture est fortement liée à l’émotionnel. J’ai beaucoup souffert de boulimie étant ado, je ne cessais de commencer des nouveaux régimes juste après avoir craqué « une dernière fois ». Puis, pour des raisons personnelles, j’ai fait une thérapie cognitivo-comportementale sur la gestion des émotions et cela a permis de stopper l’hémorragie. Après cette thérapie j’ai beaucoup lu sur le développement personnel et me suis intéressée à la médecine chinoise. J’y ai appris quels sont les aliments qui conviennent ou non à ma santé et avec le temps c’est devenu un plaisir de manger ce qui me convient et d’éviter sans supprimer totalement le reste. Il y a par exemple le blé, qui contient une protéine poison responsable non seulement des troubles de l’humeur mais aussi de surpoids. Un cardiologue réputé aux USA a recommandé à ses patients de supprimer le blé et les résultats sont éloquents: stabilisation de l’humeur et pertes de poids parfois spectaculaires (8kg en un mois).
Enfin voilà être à l’écoute de son corps et rester ouvert sur d’autres possibilités de se nourrir me semble primordial. Bonne chance et courage à tous ceux qui sont en chemin !
Bonjour,
effectivement, j’ai contrôlé mon poids toute ma vie, même quand je n’en avais pas besoin… Mais à la ménopause, j’ai pris beaucoup de poids et là les régimes ne fonctionnaient pas… Mais il y a 4 ans, j’ai suivi les conseils du Dr Montignac, et cela m’a beaucoup aidé pour démarrer, perdu 6 kg et pas repris. Je dois être arrivée à mon poids de forme.??Il ne se passe plus rien.. mais je continue de faire attention tout de même.
Salutations
Cela fait environ 30 ans, depuis l’adolescence, que je vis mon poids comme un problème parce que je n’ai pas le « poids idéal ». Non seulement je n’ai jamais atteint de poids idéal mais de régime raté en régime raté, à force de perturber mon métabolisme et de vivre dans la souffrance de l’échec j’ai battu mes records sur la balance. Jusqu’au jour où j’ai lu dans un ouvrage de développement personnel que nous sommes ce que nous pensons. Si nous croyons que nous avons un problème de poids, nous faisons tout pour que cela devienne en effet un problème, entretenu notamment par notre difficulté à nous accepter tel(le)s que nous sommes. La solution : s’accepter, lâcher prise, se réconcilier avec soi-même mais aussi avec le plaisir de manger, réapprendre à écouter son corps pour redécouvrir ce que nous pratiquions enfants : l’auto régulation (J’ai faim, je mange, je n’ai pas faim, je ne mange pas). Ce n’est pas tant une question de règles que celle de savoir ce que nous avons besoin d’ingérer par rapport à l’énergie que nous dépensons, et ça, notre corps nous le dit quand nous cessons de le tyranniser pour nous mettre à son écoute. Nos émotions aussi sont des indices : si nous avons envie de grignoter, c’est parce que ce que nous sommes en train de faire nous rend tendus, donc la réponse à apporter est moins de manger que de faire quelque chose qui améliore notre état d’esprit. Si nous avons envie de sucreries, c’est que nous avons besoin de douceur, donc comment mettre plus de douceur dans notre vie au quotidien ? Les régimes nous fâchent avec nous-mêmes. En opérant la réconciliation, en nous acceptant tels que nous sommes parce qu’il est beaucoup plus essentiel d’être authentique avec soi-même que de se soumettre à la dictature des normes ou à la tyrannie des modes, nous constatons, je commence enfin à en faire l’expérience, que l’alimentation se cale sur l’appétit en variant selon les jours et que nous adoptons spontanément les menus qui nous vont. Laissant de côté le supplice de la balance, nous découvrons une sensation intérieure de bien-être retrouvé, la joie d’être nous-mêmes, et la certitude que le temps se chargera de rétablir notre poids d’équilibre, celui qui n’est pas une question de calcul et que personne ne peut définir à notre place…
Merci pour ce commentaire, c’était vraiment très enrichissant d’avoir votre témoignage. Vos paroles sont pleines de justesse.
Des études rationalistes tentent de livrer les causes du surpoids en les rivant exclusivement et dogmatiquement sur l’aspect matériel (métabolisme, régime, exercices…) au détriment du psychologique : elles ne prennent donc aucunement en compte les facteurs psychologiques qui entraînent les dépendances comme les compulsions alimentaires ou tabagiques, par exemple ! En savoir plus sur les dépendances et leurs causes : retrouversonnord.be/dependances.htm.
C’est ainsi que croire qu’on pourra durablement maigrir grâce à un régime alimentaire ou quelque approche médicale, comportementaliste est une impasse ! Le croire c’est adhérer à la mythologie matérialiste qui prétend que la cause des problèmes de poids (notamment) est à trouver dans ce qui est ingéré et/ou la manière dont le métabolisme réagit.
L’observation en psychothérapie montre que les problèmes de poids et qui passent souvent par la boulimie sont la plupart du temps le transposé somatique (prise ou manque de poids) d’une situation conflictuelle non résolue et cachée dont l’origine est localisée dans la petite enfance voire dans le ventre maternel…