Bonne nouvelle pour connaître la vraie provenance et les vraies qualités d’un produit : à compter du 1er janvier 2023, les étiquettes de vêtements vont changer.
Des indications géographiques plus détaillées
D’où vient vraiment la matière première des vêtements, textiles et chaussures qui nous sont vendus comme Made in France ou éco-respectueux ? Parfois, ce que l’on peut lire sur les étiquettes est en fait assez éloigné de la réalité, tant les règles du label français sont peu exigeantes dans les faits, et les mentions sur les vêtements et chaussures parfois aussi floues que séduisantes.
Heureusement, une mesure engendrée par l’entrée en vigueur d’un décret de la loi Anti-Gaspillage pour une Économie Circulaire (loi AGEC) va bientôt permettre d’y voir plus clair et de réduire la tentation du greenwashing. Ainsi, importateurs, distributeurs et fabricants devront désormais notamment indiquer l’origine géographique des trois principales étapes de confection des textiles et vêtements qu’ils proposent.
Des étiquettes pour retracer les principales étapes de fabrication
Conséquence : à partir du 1er janvier 2023, les étiquettes des vêtements et textiles devront indiquer le nom des pays où ont été effectuées les principales étapes de fabrication. Pour les vêtements, les clients seront ainsi enfin à même de savoir en détail où a été réalisé le tissage, le tricotage, la confection, la teinture ou l’impression. Pour les chaussures, vous saurez enfin tout du piquage, du montage et de leur finition.
Dossier : je m’habille éthique
Autre évolution bienvenue, toujours pour lutter contre le greenwashing : fabricants, importateurs ou distributeurs devront également dire ce que l’on entend exactement par les mentions parfois floues de « recyclé », « recyclable » et « recyclabilité ». Le pourcentage exact de matières recyclées dans le produit devra être précisé. Plus question de se contenter d’une mention « respectueux de l’environnement » ou « biodégradable », qui en fait ne signifie absolument rien.
Petit rappel – Comment décrypter les étiquettes textiles de nos vêtements ?
Halte aux rejets de microfibres plastiques
Les informations pourront aussi bien être visibles directement sur l’étiquette du produit que de manière dématérialisée sur la fiche du produit. Autre nouveauté bienvenue pour lutter contre l’une des pires pollutions actuellement connues par la nature : tout vêtement dont plus de la moitié des composants provient de fibres synthétiques devra afficher la mention « rejette des microfibres plastiques dans l’environnement lors du lavage ». S’en passer, tout simplement, est un vrai geste pour la planète.
Bientôt des filtres à microplastiques sur nos machines à laver ?
Une mesure de la loi anti-gaspillage pour une économie circulaire prévoit qu’à compter de 2025, les lave-linges neufs vendus en France soient munis d’un filtre bloquant les microfibres plastiques.
En savoir plus…
Mais attention : ces nouvelles règles s’appliquent seulement aux entreprises dont le chiffre d’affaires annuel est supérieur à 50 millions d’euros et proposant sur le marché français au moins 25000 unités d’un produit. Ce sont clairement les grandes marques qui sont dans le collimateur de ce texte. Par la suite, à compter du 1er janvier 2024, le seuil passera à 10 millions d’euros de chiffre d’affaires et 10000 unités. Un an plus tard, cela concernera toujours autant de pièces, mais les chiffres d’affaires supérieurs à 10 millions d’euros.