Une étude menée sur 7.000 jeunes, dans trois universités, a démontré l’impact négatif du harcèlement subi à l’école sur les adultes, tant au niveau psychologique qu’économique.
L’intimidation subie à l’école entraînerait des conséquences graves
Être victime de harcèlement à l’école quand on est encore enfant, peut avoir de graves conséquences sur la vie d’adulte, quelques années plus tard. C’est ce qu’ont révélé un groupe de scientifiques de trois universités, Lancaster, Wollongong et Sydney dans une récente étude : le fait d’avoir été harcelé à l’école augmenterait tout de même de 40 % le risque d’être victime d’une maladie mentale et ce, dès l’âge de 25 ans(1).
Et ce n’est pas tout ! Selon les auteurs, le harcèlement entraînerait aussi une hausse d’environ 35 % du risque d’être au chômage à l’âge de 25 ans. Et pour ceux qui dégotent un emploi, leur salaire est moins élevé d’environ 2 %.
Si pour les spécialistes ces conclusions n’ont rien de bien étonnant, l’ampleur des chiffres en revanche a tendance à les inquiéter. Ils considèrent donc que la bienveillance à l’école est à prôner pour éviter ce genre de problème dans sa vie d’adulte.
Pourquoi de tels problèmes pour les adultes, jadis victimes de harcèlement à l’école ?
Le harcèlement a souvent un impact sur les capacités à avoir de bonnes relations avec les autres, à s’intégrer, à collaborer et à être résilient… Le sentiment d’efficacité personnelle et l’estime de soi vient à manquer, et en vieillissant, les personnes qui ont été victimes de harcèlement ne sont pas munies des mêmes capacités pour affronter le marché du travail !
Le harcèlement à l’école pourrait entraîner à long terme des problèmes de santé
Pour mener à bien leurs travaux, les chercheurs ont analysé des données de près de 7.000 jeunes, âgés de 14 à 16 ans, au début de l’étude. Ils les ont revus de façon régulière jusqu’à l’âge de 21 ans, puis enfin à l’âge de 25 ans. La moitié d’entre eux ont avoué avoir été victimes de harcèlement scolaire à l’âge de 14 ou 16 ans : des insultes, des exclusions sociales, des menaces de violence ou même des agressions. Des chiffres impressionnants qui prouvent l’importance de la prévention.
Ce ne sont pas les premiers travaux menés sur les conséquences négatives du harcèlement. Pour rappel, fin 2012, une étude publiée dans la revue Psychological Medicine, montrait que le harcèlement à l’école altérerait la réponse des victimes au stress et pire, il influerait même sur l’expression de leurs gènes.
Ces modifications physiologiques pourraient entraîner, à long terme, des problèmes de santé, comme la dépression, l’anxiété, voire le diabète et les maladies cardiovasculaires.
Illustration bannière : Enfant subissant des brimades en milieu scolaire -© RAwpixel.com
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