L’ONG Greenpeace, entre autres, s’était mobilisée pour sauver le peuple Munduruku de la disparition avec la construction d’un méga-barrage sur le fleuve Tapajos, en Amazonie brésilienne. Courant 2016, plus de 1 million de personnes s’étaient mobilisées aux côtés de ce peuple.
Le Brésil abandonne la construction du barrage
L’IBAMA, l’Agence environnementale brésilienne, a annoncé le 4 août l’abandon du projet de méga-barrage à São Luis dos Tapajos. Plusieurs organismes, dont la FUNAI (Fondation Nationale de l’Indien), ont poussé l’IBAMA à interdire ce projet de barrage. À présent, Greenpeace pousse le gouvernement à « reconnaître officiellement les frontières du territoire des Mundurukus » afin qu’ils soient davantage protégés.
Les défenseurs du projet de barrage avaient bien présenté un rapport, censé détailler les conséquences sociales et environnementales de la construction du barrage sous leur meilleur jour, mais ce rapport a été jugé incomplet par l’IBAMA, qui a retiré le permis de construire le barrage.
Une victoire pour l’environnement et la défense des peuples indigènes
L’ONG alertait sur la construction de ce méga-barrage sur les dommages qu’il créerait en termes de perte des modes de vie indigènes, mais aussi de perte de biodiversité. Même si cette victoire est importante, il reste non moins de 42 barrages en projet en Amazonie. Or « tous les barrages construits précédemment en Amazonie ont eu des impacts dévastateurs tant sur les communautés locales que sur l’environnement, et ont engendré des scandales de corruption, à l’exemple du méga-barrage de Belo Monte. »
Greenpeace incite le gouvernement brésilien à se tourner vers les énergies réellement renouvelables, et de ne plus inciter à la construction de méga-barrages hydroélectriques destructeurs. Même le groupe français Engie rejoint l’ONG sur cette proposition et avait pris des distances avec le projet, sûrement poussé par la mobilisation de la communauté internationale.
Une preuve que la mobilisation à travers les pétitions peut servir à infléchir le cours de certains projets !
L’hydroélectricité est une énergie réellement renouvelable, l’argument de Greenpeace est farfelu.
Il serait déraisonnable de ne pas utiliser la puissance du réseau hydrolique de l’Amazonie.
Mais dans cet environnement, ce sont plutôt des hydoliennes et des moulins au fil de l’eau qu’il faut développer. Ces procédé n’induisent aucun ouvrage de nature à modifier l’environnement, et la multitude des petits équipements assuré la continuité du service.