Nommée Vanilla, la femelle chimpanzé a passé la majeure partie de sa vie dans un laboratoire de recherche pharmaceutique à Tuxedo, dans l’État de New York. Née en captivité en 1995, elle a été séparée de sa mère dès sa naissance et utilisée pour des tests, probablement concernant les recherches sur le VIH.
Ce laboratoire a été décrié par les militants des droits des animaux pendant des décennies. Les conditions de vie étaient très difficiles pour Vanilla. « C’était un laboratoire horrible. Les chimpanzés regardaient la télévision et n’ont jamais vu la lumière du jour », explique Dan Mathews, le soigneur du sanctuaire, au New York Post.
Vanilla a été transférée au sanctuaire Wildlife Waystation en 2019, après la fermeture du laboratoire. Il a cependant fallu attendre près de quatre ans pour qu’elle soit prête à découvrir la vie en plein air, en raison des protocoles stricts visant à garantir la capacité des singes longtemps détenus en captivité à vivre à l’extérieur.
Vanilla, femelle chimpanzé enfin libre de ses mouvements, émerveillée par la vue du ciel
Quand le jour est enfin arrivé, c’est avec hésitation et émerveillement que Vanilla a découvert le ciel. Dwight, le mâle alpha du groupe, a joué un rôle déterminant pour encourager Vanilla à explorer son nouvel environnement, en l’invitant à sortir avec lui.
Dans les images partagées par le sanctuaire, on peut voir Vanilla, la tête en l’air, émerveillée par la vue du ciel. Cette réaction étrangement humaine qui peut s’expliquer par le fait que l’ADN des chimpanzés et des humains partage 98,8 % de similarité. Depuis sa première sortie, Vanilla passe maintenant la majorité de son temps à l’extérieur, profitant de ses bains de soleil.
Cette histoire touchante arrive dans un contexte de menaces constantes pour l’espèce Pan troglodytes, les chimpanzés qui résident dans les savanes arborées de 21 pays d’Afrique centrale. L’espèce est classée « en danger » par l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) à cause du braconnage, des maladies et de l’activité humaine. Selon l’UICN, entre 340 000 et 500 000 chimpanzés vivent encore à l’état sauvage.
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Très émouvant, même avant les images. Mais j’entends d’ici les cerveaux idiots dire « Mais c’est quoi ça, c’est qu’un singe ! »