VIDÉO – Le bioplastique, c’est fantastique

Rédigé par Alexandra, le 11 Mar 2015, à 19 h 12 min
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Issus de matières premières végétales, biodégradables et compostables, les bioplastiques proposent une alternative au tout pétrole. Que ce soit sous forme de sacs jetables, capsules de café, emballage de mouchoirs papier ou de couverts de pique-nique, l’utilisation des bioplastiques est large.

Les bioplastiques, une solution pour le futur

Si leurs prix demeurent encore un frein en France, leur développement s’impose comme une solution d’avenir. consoGlobe a rencontré Christophe Douki-de Boissoudy, président du Club Bio-plastiques au salon de l’agriculture. Il nous explique l’intérêt de ces bioplastiques.

La loi de transition énergétique est actuellement présentée au Sénat. Une des ses mesures impose l’interdiction, dès 2016, des sacs en plastique à usage unique distribués aux caisses des supermarchés. Les sacs des fruits et légumes un an plus tard. Sauf si les sacs sont en bioplastique, une matière biosourcée, fabriquée à partir de matières premières renouvelables comme le blé, le maïs par exemple. Le bioplastique est 100 % biodégradable et peut être valorisé par des voies organiques telles que le compostage et la méthanisation.

250 000 tonnes produites en Europe

Outre les sacs jetables, le champ des possibles est grand : capsules de café, vaisselle de pique nique, emballages alimentaires et non alimentaires, produits d’hygiène à usage unique comme les cotons tiges ou les couches culottes, pièce automobile. Plus étonnant encore le bioplastique peut être utilisé dans des imprimantes 3D.

En une dizaine d’années, la capacité de production mondiale est passée de 500 tonnes à 400 000 tonnes en 2013, dont 250.000 tonnes en Europe, « et leur part de marché, qui devrait se situer entre 2 et 5 % en 2020, continuera de croître sous l’effet de la demande et de l’abaissement des coûts de fabrication », estime Christophe Douki-de Boissoudy, président du Club Bio-plastiques, l’association française qui promeut leur développement.

Des bioplastiques peu utilisés en France

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En France, l’utilisation de ces produits en bioplastique est encore confidentielle (déjà dans la production : par rapport à l’Europe, un tiers de la production de bioplastiques se fait France mais elle reste faible proportionnellement). La faute à un prix encore élevé. “Les produits en bioplastique sont entre entre deux et quatre fois plus cher que leurs homologues en plastique classique”, explique Christophe Douki-de Boissoudy. Mais le territoire français dispose de tous les atouts pour développer ce marché : des capacités agricoles et industrielles, notamment dans le domaine de la chimie nécessaire pour la transformation des matières premières en résine bioplastique ou la plasturgie.

Le bioplastique, totalement fantastique ?

Il faut d’abord savoir de quels bioplastiques on parle. Les faux existent déjà ! Il s’agit généralement de paillettes de polyéthylène agglomérées par un additif, cela représenterait jusqu’à 8 % du marché. Sans compter que le bioplastique a ses opposants, certains arguant que les sacs en papier sont plus écologiques et beaucoup moins chers.

Les bioplastiques posent un problème écologique : ils sont compostables, oui, mais en milieu industriel… Selon l’Ademe, les polymères biodégradables peuvent perturber le recyclage classique donc il faudrait mettre en place des filières spécifiques pour la collecte.

Une filière toujours en évolution

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La production mondiale pourrait néanmoins progresser et atteindre 6,7 millions de tonnes en 2018, selon une étude de marché de European Bioplastics. Les plastiques biosourcés non biodégradables, comme le polyéthylène et le polyéthylène téréphtalate (PET) biosourcés, devraient progresser le plus, ce qui laisse de toute façon entier le problème écologique.

Les véritables bioplastiques ressourcés existent, bien entendu, mais leur développement reste limité et une grosse partie de la production reste de toute manière asiatique. Reste également à déterminer l’impact de la production de ces plastiques sur la production alimentaire.

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Journaliste indépendante et toujours à l'affût de ces petites et grandes initiatives qui changent notre regard et notre façon de consommer, je furète, je...

4 commentaires Donnez votre avis
  1. très bien, c’est mieux que rien mais l’objectif écologique et innovateur c’est de ne plus jeter de sacs, ne plus en fournir non plus.
    Réduire l’utilisation des ressources est vital !

  2. Ouais c’est bien sauf que vous demanderez aux possesseurs de RENAULT qui n’ont pas pu aller au boulot un matin parce qu’une belette, martre furet… a mangé les fils d’allumage…
    Les caoutchoucs contiennent de l’amidon de Maïs

  3. Excellent article qui pose bien les problèmes. Je crois que le plastique biodégradable (terme que je préfère à bioplastique car le bio est déjà mis à toutes les sauces , biocarburants en tête) a sa place dans des créneaux bien définis comme les bâches agricoles. Pour les sacs, le papier garde tout son intérêt, même dans les grandes tailles.
    Toujours dans le but de limiter le besoin avant de chercher des solutions, je recycle 4 à 10 fois les sacs plastique ou papier pour faire mes courses. Comme sacs poubelle chez moi j’utilise des sacs papier doublés. Quand exceptionnellement je dois y mettre des déchets liquides (huile alimentaire usagée),j’essaie d’abord de me débarrasser du maximum de liquide via le tout à l’égout, en attendant de trouver une solution de compostage.

    • Les huiles usagees on peut on faire des savons, des lampes a huile ou la jeter a la decheterie, Mai’s pas dans le tout a l’egout.

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