Les auteurs de ce palmarès, publié par le comparateur en ligne d’offres de fournisseurs d’energie Utility Bidder (1), se sont appuyés sur trois critères : le taux d’embouteillage moyen issu du Trafic Index mondial 2020 de TomTom, l’indice de qualité de l’air basé sur la concentration en particules fines PM 2,5 du Air Quality Index d’IQAir et l’indice d’émission de dioxyde de carbone, rapporté à la population de chaque agglomération, calculé par le Global Carbon Atlas.
Une ville européenne parmi les plus polluées au monde
Ce n’est pas une étude scientifique, mais les résultats obtenus et surtout la démarche sont intéressants. Pour dresser ce nouveau palmarès des 100 villes les plus polluées au monde, ses auteurs ont adopté une approche originale. Au lieu de dresser un classement des villes basé sur un seul critère, ils se sont attachés à évaluer le degré de pollution atmosphérique plus globalement. Sur la base de trois critères que sont l’indice de la qualité de l’air, le niveau d’embouteillage et les émissions de CO2 par habitant, ils ont calculé le « score de pollution ». Selon cette méthodologie, c’est Lima (Pérou) qui décroche la première place du palmarès, avec un score de pollution de 6,25/10, dû à son tour à un indice de la qualité de l’air particulièrement élevé (187/500).
Bogota, numéro 2 du palmarès avec un score global de 5,40, doit son classement à ses embouteillages monstrueux : le taux d’embouteillage moyen y est de 53 %. Même si sur ce critère la capitale colombienne fait moins bien que celle du Pérou (42 %), les auteurs de l’étude ont considéré plus approprié de placer Bogota en deuxième position, l’indice de la qualité de l’air y étant beaucoup plus favorable (82/500). Vient ensuite Santiago (Chili), avec un score global de 5,27, dû à son indice de la qualité de l’air très élevé (161). Et à la quatrième place, bien que l’indice de la qualité de l’air y soit peu élevé (18 seulement), on trouve Rotterdam (Pays-Bas), et pour cause : les émissions de CO2 par habitant y sont les plus élevées au monde (51).
Au palmarès des villes les plus polluées en France, Paris mais pas que…
Trois villes françaises figurent dans ce Top 100 mondial : Paris (39e), Nice (42e) et Nancy (86e). L’indice de la qualité de l’air dans la capitale française est très mauvais pour une ville européenne (27, contre 9 à Londres par exemple), de même que le taux d’embouteillage (32 %, contre 18 % à Londres). À noter que Paris fait mieux que Toronto (Canada) et Adelaïde (Australie), qui le précèdent immédiatement dans le palmarès, et moins bien que des villes d’Amérique du Sud comme Recife, Porto Alegre, Curitiba (Brésil) et Buenos Aires (Argentine).
Comparé à Paris, l’indice de la qualité de l’air est encore plus mauvais à Nice (40), même si le taux d’embouteillage y est moindre (25 %). Ces deux indicateurs sont encore plus faibles à Nancy (13 et 18 % respectivement), ce qui ne l’empêche tout de même pas de figurer au Top 100 mondial. Quant aux villes les moins polluées du monde, ce sont Reykjavik (Islande) (score global de 1,90/10), Ravenne (Italie) (1,91/10) et Aarhus (Danemark) (1,94/10).
Illustration bannière : la première ville française dans la liste est Paris, en 39e position – © Studio Dagdagaz
A lire absolument
…qu’on n’attendait pas…
forme négative !!!