Le recyclage ne serait-il déjà plus d’actualité ? Outre-Atlantique, de plus en plus de villes ne parviennent plus à recycler les déchets plastiques ou y renoncent. Mais pourquoi ?
Des centaines de villes renoncent
Protéger l’environnement, réduire les déchets plastiques, recycler, autant d’évidences, a priori, en 2019. Pourtant, aux États-Unis, de nombreuses villes sont en train de faire machine arrière en la matière.
Ainsi, désormais, une grande ville telle que Philadelphie a désormais décidé d’incinérer les déchets recyclés de ses 1,5 million d’habitants, pour les convertir en énergie(1). En Floride, la ville de Deltona a suspendu son programme de recyclage, tandis que l’aéroport international de Memphis envoie dorénavant le contenu des poubelles de ses terminaux vers une décharge.
Et ce ne sont là que quelques exemples parmi des centaines de villes américaines qui ont choisi de mettre fin à leur programme de recyclage, de réduire le nombre de produits recyclés ou d’augmenter massivement le coût du recyclage pour leurs citoyens.
Car là est le noeud du problème : le coût élevé du recyclage pour le budget de villes financièrement exsangues. Quelle est la cause de cette crise du recyclage ? Il faut en fait regarder du côté de la Chine…
La Chine, poubelle du monde occidental
En effet, jusqu’en janvier 2018, la Chine était le principal acheteur des déchets recyclables collectés à travers les États-Unis (tout comme en Europe). Mais la présence de trop grandes quantités de déchets parmi les matières à recycler, a découragé les autorités chinoises qui ont donc décidé de mettre fin à ces achats. Dans la foulée, l’Inde et la Thaïlande se sont lancées sur ce marché de l’importation de déchets à recycler, mais en imposant, au passage, de nouvelles restrictions.
Conséquence directe : les sociétés spécialisées dans le recyclage facturent aujourd’hui jusqu’à quatre fois plus que le montant facturé l’année précédente. De quoi décourager bien des bonnes volontés…
Selon l’association Recycle Across America, cela fait déjà un moment que le circuit du recyclage dysfonctionne outre-Atlantique. Mais personne ne s’était vraiment rendu compte que tous ces déchets finissaient en fait en Chine. Au-delà des États-Unis, nombre d’autres pays sont concernés, comme l’Australie ou le Canada.
Changer les mauvaises habitudes au lieu de recycler
Au cours des trois dernières décennies, environ la moitié des déchets de la planète ont fini par être envoyés en Chine. Selon les chiffres de l’université de Georgie, la fin de l’importation des déchets à recycler par la Chine représente un volume de 111 millions de mètres cubes n’ayant nulle part où aller d’ici à 2030.
Selon les statistiques des Nations Unies, les États-Unis envoyaient chaque jour vers la Chine, 4.000 containers de déchets à recycler. Selon l’Environnemental Protection Agency (EPA), environ 66 millions de tonnes de déchets sont recyclés aux États-Unis, un tiers étant exporté(2).
La fin ou la réduction drastique du recyclage en Chine oblige désormais les pays à se poser les bonnes questions. Alors qu’il est idiot, coûteux et dispendieux en coût carbone, d’exporter des déchets à recycler, le mieux est de ne pas en produire.
De grandes entreprises comme Procter & Gamble, Unilever, Nestlé ou PepsiCo commencent à utiliser des plastiques réutilisables. De son côté, l’Union européenne s’apprête à bannir l’usage de certains produits en plastique.
Mais il est peut-être temps que cesse la mauvaise habitude de recycler en Asie tous les déchets du monde occidental.
Question déchets plastiques il y a des possibilités sans limite de produire des matériaux valables pour la construction, pour les planchers, pour les toitures, pour les parkings, etc. etc. à haute valeur ajoutée et en créant des emplois par centaines, mais nos gouvts préfèrent payer des gens à rester à la maison à rien faire………