Vers un cahier des charges plus ambitieux pour le vin bio ?
Et ces nouvelles règles concernant la vinification biologique s’appliqueront à partir de la récolte 2012. Mais ce règlement n’est qu’une étape, qui ouvrira la voie pour l’élaboration d’un cahier des charges plus ambitieux plus tard.
Car il existe encore des différences importantes entre les régions. En Allemagne on produit un vin fort sucré dont la production utilise de sulfites pour éviter la fermentation. Ce vin très sulfité a été point d’achoppement important sur le texte final a fini par statuer ; il fixe des limites au taux de sulfites à 100 mg par litre pour le vin rouge contre 150 mg/l pour le vin traditionnel.
Au final, ces nouvelles règles amélioreront sûrement la transparence du marché des vins bio et facilité la tâche des consommateurs. Autre avantage, elles vont, renforcer la position des vins bio français, et européens sur le marché international, car de nombreux autres pays producteurs de vin (États-Unis, Chili, Australie, Afrique du Sud) avaient pris de l’avance en matières de normes sur le vin biologique. La clarification était attendue et est bienvenue car elle devrait aider à renforcer les ventes de vins biologiques européens dans le monde face aux nouveaux pays du vins qui utilisent déjà le label Bio.
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nb : La culture de vin bio dans l’UE représente environ 75.000 hectares de vignes, sur une surface totale de 3,5 millions ha. Les plus grandes surfaces de vigne bio sont en Italie (30.341 ha), en France (21.403 ha) et enl’Espagne (17.665 ha).
Lire aussi au sujet du vin bio et de l’agriculture biologique
- La saga des aliments
- Tous les articles sur le vin bio, les vins biologiques
- Biodynamique, raisonnée… Le point sur les différentes formes d’agriculture
- La boutique Épicerie
*Etude IPSOS, 2013, www.millesime-bio.com/files/
Le vin bio plus exigeant???!!!
En voilà des comiques, alors qu’ils se désolidarisent du viticulteur qui ne veut pas empoisonner sa vigne pour un principe de précaution qui n’existe pas, ce titre de vin bio plus exigeant est un non-sens!!!!!!!!
Honte à tous ceux qui se sont désolidarisés de ce viticulteur. Désormais je n’achèterai plus le bio et le vin bio les yeux fermés!!!!!!!!!!!!
La France est, contrairement à ce que dit cet article, la plus mauvaise élève concernant les pesticides et notamment les pesticides sur les vignes bio, comme en démontre le passage au tribunal d’un viticulteur bio qui refuse d’empoisonner sa vigne à bon escient, et cette filière bio en viticulture qui est souillée par ces gens qui se sont désolidarisés… Les autres articles sur ce sujet sur Consoglobe le disent très clairement!!!!
Le décret n’est pas encore sorti (31 mars limite probable – 31 juillet dernière limite),et le règlement ne pourra être appliqué qu’avec la prochaine vendange.
C’est un cahier des charges a minima qui n’a aucune commune mesure avec les cahiers des charges privés draconiens de Demeter et de Nature & Progrès.
Il y aurait beaucoup à dire sur cette « nouvelle » certification du vin bio…
Je laisse le soin à Michel Issaly de résumer le fond de ma pensée. C’est dans la Revue des Vins de France, comme quoi, on parle du vin bio dans les médias. Mais les médias spécialisés: www .larvf.com/,vins-biologiques-bio-commission-europeenne-reglementation-vignerons-independants-label,10341,4025719.asp
PS pour Louis: Seuls les sucres, MC et MCR bio sont autorisés.
Jean-Marc
Merci Jean Marie pour cet article…
Peu de médias ont relayé cette info. Cette législation représente l’intérêt de combler un vide juridique. La désignation « vin biologique » existe enfin. Je rejoins l’idée de Louis, les limites de sulfites autorisés sont insignifiantes par rapport aux pratiques de la plupart des viticulteurs bios. De nombreux producteurs n’en ajoutent que très peu, de 10 à 30 mg/l, voir pas du tout pour certains (la levure produit naturellement des sulfites autour de 10 mg/litre lors de la fermentation).
Le label vin bio européen offre une meilleure reconnaissance pour le consommateur. Néanmoins, il ne faut pas oublier les autres labels avec des cahiers des charges plus strict sur les procédés de vinifications.
si c’est pour passer de 150 à 100mg de sulfite, ça sert à rien de savoir si un vin est bio ou pas (il faudrait au moins diviser par 10 pour que ça vaille le coup). Il n’est même précisé si en cas de chaptalisation le sucre utilisé doit être naturel ou peut rester industriel ! A signaler un récent article (du Monde je crois) selon lequel de nombreux viticulteurs haut de gamme on revus leurs procédés vers plus de biologique sans pour autant le dire ni apposer de label. On peut donc acheter du bio ou quasi-bio sans le savoir.