L’expiration d’une exonération fiscale, conjuguée à des coûts de réparation en hausse, pourrait bien perturber le marché de l’assurance auto, en particulier pour les voitures électriques.
Fin de l’exonération de la TSCA : un coup dur pour le portefeuille
Jusqu’au 31 décembre 2023, les voitures électriques bénéficient d’une exonération de la Taxe Spéciale sur les Conventions d’Assurance (TSCA), ce qui permet aux propriétaires d’économiser entre 12 à 25 % sur leur prime d’assurance selon la formule choisie. Mais tout ceci risque de changer. Le projet de loi de Finances 2024 ne prévoit, à ce jour, aucune reconduction de cette exonération. Ainsi, sans ce coup de pouce fiscal, la prime d’assurance des voitures électriques, actuellement moins chère que celle des véhicules thermiques, pourrait voir son tarif s’aligner voire dépasser celui des modèles essence.
La suppression de cette exonération intervient dans un contexte où la réparation des voitures électriques devient de plus en plus coûteuse. Principalement composées d’aluminium, matériel difficile à gérer et coûteux, ces voitures sont également tributaires du prix de leurs batteries, qui peut représenter jusqu’à 50 % de leur valeur. Ainsi, une hausse de la prime d’assurance semble inévitable pour compenser ces coûts. Faire une
Étonnant résultat d’un récent sondage : nombreux sont les propriétaires de véhicule électrique à regretter leur choix.
Voiture électrique : 54 % des Français regrettent d’en avoir une
Des facteurs extérieurs mettent la pression sur les assureurs
Les assureurs ne sont pas seulement préoccupés par la fin de l’exonération de la TSCA. Les coûts de réparation automobiles ont connu une hausse significative, avec une augmentation de 8,42 % sur un an, selon l’association Sécurité et Réparation Automobiles (SRA). En 2022 juin-juillet 2022, plus de 5.000 véhicules ont été détruits lors des émeutes, entraînant des dépenses exceptionnelles pour les assureurs, que ces derniers seront obligés de répercuter sur le coût de l’assurance.
Cependant, il existe quelques lueurs d’espoir. Les chiffres de la Sécurité Routière montrent une baisse du nombre de décès et de blessés graves depuis le début de l’année, une tendance positive pour les assureurs. De plus, la fin du monopole des constructeurs sur les pièces détachées et l’usage de pièces de réemploi, qui coûtent entre 30 à 40 % moins cher, pourraient permettre de faire baisser la facture des réparations.
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