Selon un visuel qui circule de manière virale sur Facebook, « les voitures électriques ne sauvent pas la planète, elles la détruisent ». Une affirmation que réfute Olivier Vidal, directeur de recherche au CNRS.
Les voitures électriques détruisent-elles vraiment la planète ?
Attention aux informations qui circulent sur les réseaux sociaux. Dernière en date, un visuel au sujet des voitures électriques qui doivent prendre le relais des voitures thermiques, la fin des ventes de ces dernières étant programmée à partir de 2035 (pour ce qui est des véhicules neufs).
En juin 2022, une photo a ainsi beaucoup circulé sur Facebook. Celle-ci avance qu’ « une batterie de voiture électrique pèse environ 450 kg. Pour la fabriquer, il faut creuser, déplacer et traiter 225 tonnes de matière première, dont du cobalt et du lithium. Les voitures électriques ne sauvent pas la planète, elles la détruisent ». Une affirmation qui fait enfler la polémique sauf que, selon Olivier Vidal, directeur de recherche au CNRS à l’Institut des sciences de la Terre de Grenoble, elle s’avère fausse.
© Capture d’écran Facebook.
Un écart entre les chiffres de Facebook et ceux du CNRS
Tout d’abord, la batterie d’une voiture électrique pèse entre 250 kg et 300 kg. Évidemment, plus la voiture est lourde, plus elle est puissante. Les batteries des Tesla pèsent ainsi entre 430 kg et 600 kg. Par conséquent, le visuel prend en compte les batteries des voitures les plus puissantes, ce qui « n’est pas forcément représentatif du parc européen » observe Olivier Vidal.
Ensuite, pour fabriquer une batterie de voiture électrique, « on ne dépasse certainement pas 25 tonnes de minerai » soit beaucoup moins que ce que le visuel affirme. Par ailleurs, « 0.45 tonne de batterie pour 225 tonnes de matières premières, cela fait une concentration moyenne de métal dans cette matière déplacée de 0.2 %, poursuit le directeur de recherche. C’est ridicule, cela correspond à la concentration moyenne du cobalt dans les gisements ».
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Quid du cycle de vie d’une voiture électrique ?
En outre, cette analyse circulant sur Facebook prend-elle en compte le cycle de vie (ACV) ? L’étude de l’ACV étant ce qui permet d’évaluer l’ensemble des impacts environnementaux. Pour Pierre Lefaivle, responsable transports du Réseau action climat, « le véhicule électrique pollue trois à cinq fois moins qu’un véhicule thermique », quand bine même l’on tiendrait compte de l’analyse de tout son cycle de vie, affirme-t-il auprès de 20 Minutes.
Des analyses qui diffèrent donc de celles circulant sur les réseaux sociaux. Il n’en demeure pas moins que ces différentes données viennent semer le trouble dans une transition énergétique qui s’annonce compliquée en termes de popularité, mais aussi de défis techniques à relever.
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Avec les batteries électriques, les chinois mettent la main sur l’essentiel des terres rares. L’Europe est une fois de plus en dépendance totale de la Chine sur ce plan et la Chine lance ses voitures électriques sur le marché européen…le télescopage est en vue. L’innovation passe par des batteries à éléments solides pour booster l’autonomie…encore faut-il avoir la capacité d’innovation et bloquer avec des brevets. L’unité européenne est ici prise en défaut de coordination et de deal industriels….nos très onéreux technocrates de Bruxelles sont décidément hors sol.